Superviseur aux opérations ambulancières : aider, planifier et soutenir

Par Dave Kidd 12:00 PM - 26 Décembre 2022
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Christian Tremblay est superviseur à la Coopérative des techniciens ambulancier du Québec

La section Charlevoix de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec a connu une fin d’année 2022 sous le signe du développement. Nouveaux horaires de travail, changement à la direction régionale de Charlevoix et ajout de deux superviseurs à temps complet.

Christian Tremblay est l’un des deux superviseurs. Avec près d’un quart de siècle d’expérience dans le domaine, il a occupé tous les postes et savait dans quoi il s’embarquait en posant sa candidature.

« Le travail a beaucoup changé dans les dernières années. Il y a plus de technologie tous les autres changements liés à la profession. Pour moi ce qui compte c’est l’humain. Pas de paramédic, pas de transport. C’est aussi simple que ça », dit-il.

Pour en savoir plus, la CTAQ a autorisé l’auteur de ce texte à suivre le superviseur Tremblay pendant son quart de travail de la journée du 25 décembre.

5h45, Daisy Simard , paramédic qui est aussi responsable locale des communications, m’accueille au point de service de La Malbaie. Quelques minutes plus tard, Christian Tremblay arrive.

Avant d’aller faire le tour des cartes d’appel de la nuit, il discute avec les paramédics Néron et Durette qui terminent à 6h00.

Comme aucun appel ou situation ne mérite un débreffage, il se rend dans son bureau pour lire le rapport de la veille du chef d’équipe et passe en revue les transports effectués.

Ensuite, il s’assure que tous les effectifs sont arrivés.

Vers 7h00, c’est le départ pour le point de service de Baie-Saint-Paul.

En chemin, Christian Tremblay jase de son métier. « On entre au travail avec nos souvenirs. C’est clair que certaines interventions reviennent. Elles ne s’effacent pas. On vit avec », laisse-t-il tomber.

Dans son travail, il doit justement s’assurer que les troupes sont en santé et puissent ventiler après un appel difficile ou une situation problématique. « L’aspect psychologique est très important », insiste-t-il.

Lui et Dominic Marcotte, l’autre superviseur, se déplacent sur certains appels. « Notre rôle est de faire baisser la tension, l’anxiété et le stress que peuvent vivre les proches d’une personne qu’on doit transporter. On appuie également nos collègues. La solidarité, c’est important.Il y en a entre nous. C’est tout sauf un one-man-show », dit-il également.

Le superviseur veille à la qualité des soins et à ce que la population reçoive un service optimal. Ça passe bien entendu par une bonne communication avec les équipes paramédicales et aussi par les relations avec les partenaires que sont le CIUSSS, la Sûreté du Québec et les services sécurité incendie. « On a tous la même mission, mais les tâches sont différentes », souligne Christian Tremblay.

Une fois à Baie-Saint-Paul, c’est un autre « tour de table » avec l’équipe qui termine à 8h. Rien de spécial ne lui est rapporté.

Rien de spécial résume également la journée de travail sur le plan des opérations. De 6h à 15h, quatre appels ont été logés au service ambulancier. Aucun d’entre eux ne justifiait l’intervention du superviseur.

Des jeunes loups motivés

Noah Boudreau-Richard et William Pleau

Noah Boudreau-Richard et William Pleau ont été embauchés en juin. Le premier a envoyé pas moins de 22 CV à autant d’entreprises ambulancières. Il voulait faire le bon choix et surtout être bien dans son nouvel environnement qui n’a vraiment rien à voir avec son ancien travail. Il était cordiste. Un spécialiste des travaux en hauteur dans des zones difficiles d’accès. « Je me plais ici. La gang se tient. C’est un beau milieu », dit le paramédic également grand amoureux du plein air.

Son partenaire, originaire de Québec, estime que Charlevoix « est un beau milieu pour commencer ». Ce qui le frappe le plus dans son début de carrière est la différence entre ce qui est rapporté dans les médias sur le milieu de la santé et la réalité. « Ce sont deux visions très différentes », analyse-t-il.

Marco Boivin et Claude Lambert complètent un transport à l’hôpital de Baie-Saint-Paul

L’attractivité des grands espaces de Charlevoix a aussi attiré Claude Lambert dans la région. D’abord membre de l’équipe d’urgence du Massif de Charlevoix, il est devenu paramédic par la suite « pour prolonger son implication dans la société ».

Pour d’autres la vocation s’est trouvée à la maison. C’est un peu ce qui explique pourquoi Marco Boivin revêt le même uniforme que son père Jacques. Il a grandi dans cet environnement qui le passionne à son tour.

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