Les citoyens ont pu en savoir plus sur les démarches pour sauvegarder l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive

Par Lisianne Tremblay 5:00 AM - 21 novembre 2022
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Jacqueline Tremblay, Camil Bouchard, Claude Belley et Martin Tremblay (absent de la photo) sont les Gestionnaires d’en bas.

Près d’une quarantaine de personnes ont participé à la rencontre d’information sur la sauvegarde de l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive, organisée par les Gestionnaires d’en bas, le dimanche 20 novembre.

« L’idée est de sauvegarder cette petite église, qui nous rappelle l’histoire de la communauté. Elle fait partie de la signature emblématique du village et une perle patrimoniale, dont des oeuvres du sculpteur Alphonse Paré », souligne le porte-parole de l’organisation Camil Bouchard.

Il a précisé l’agenda de travail aux citoyens, qui ont également eu l’occasion de partager leurs idées.

« Nous sommes en train de créer un comité de travail, qui inclut la participation de la conseillère municipale Sylvie Bolduc. Une consultation d’acteurs du développement social, culturel et économique est commencée et se poursuivra jusqu’en février 2023. On doit cibler un ou deux créneaux prometteurs d’ici mars 2023 », ajoute M. Bouchard.

Le comité s’est donné trois objectifs, soit assurer la restauration. En second lieu, il souhaite requalifier l’église dans une mission rentable et pérenne en plus d’adopter une forme de propriété collective. Il n’est pas question de désacraliser l’église, qui demeurera un lieu de culte.

Selon le carnet de santé complété il y a trois ans, des investissements de 350 000$ sont à envisager pour la sauvegarde de l’église. On parle d’investissements urgents de 200 000$. Les parements extérieurs de l’église, les escaliers en bois menant à la sacristie sont à refaire, la mise aux normes d’une rampe d’accès pour les personnes handicapées. Le perron devant et la fenestration font aussi partie des travaux urgents.

Les Gestionnaires d’en bas ont récemment rencontré les autorités municipales qui ont bien accueilli le projet. Le groupe a aussi demandé à la municipalité des Éboulements qu’elle cite le bâtiment en vue de reconnaître sa valeur patrimoniale. Le conseil municipal s’est montré ouvert à le faire.

L’offre d’achat sera réalisée en mars 2023. Cette étape est nécessaire pour que le comité soit éligible à des subventions pour la requalification de lieux de culte patrimoniaux.

Ce projet sera d’ailleurs complémentaire à ce que qui se fera dans l’ancienne école Jean XXIII. Les deux organismes travaillent d’ailleurs en collaboration.

Des citoyens ont suggéré d’y ajouter un café ou un lieu pour accueillir des concerts par exemple. Cette rencontre a permis de faire le point sur le niveau d’avancement du projet.

« Je suis content de la participation des gens. On comprend leurs préoccupations. Il faut entendre leurs propositions vues qu’on ne sait pas encore ce qu’on fera avec l’église. On veut rencontrer les entrepreneurs. On a donné des exemples de projets qui ont été réalisés ailleurs. Cela aide d’avoir la communauté derrière nous. On aura aussi une belle activité ici le 29 novembre en lien avec le mois de l’économie sociale. Il y aura une cinquantaine de personnes. On veut rendre le lieu dynamique et travailler en collaboration avec les autres projets, qui se feront à Saint-Joseph-de-la-Rive, dont la piste cyclable », souligne Claude Belley, qui fait aussi partie du comité.

Le comité a d’ailleurs cité quelques exemples dans d’autres régions, dont Warwick où l’église sert de salle d’affinage à la fromagerie depuis 2005. L’église de Saint-Irénée peut également les inspirer. Les bancs ont été retirés pour ajouter des chaises, ce qui permet d’avoir de l’espace pour d’autres activités.

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