Traité historique pour trois nations innues : Québec se fait attendre

Par Alexandre Caputo 7:09 PM - 20 septembre 2022 Initiative de journalisme local
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Gilbert Dominique, Chef des Pekuakamiulnuatsh, communauté à Mashteuiatsh, porte-parole du Regroupement Petapan. Photo: courtoisie

Le Regroupement Petapan, constitué des communautés innues d’Essipit, de Nutashkuan et de Mashteuiatsh démontre son « impatience irrépressible » envers Québec, dans l’attente de la signature d’un traité qui viendrait leur donner une autonomie complète.

Les négociations en vue de la signature d’un traité moderne entre le Regroupement Petapan et les Gouvernements provinciaux et fédéraux semblent être prêtes à se conclure, apprend-on dans une lettre ouverte adressée au gouvernement provincial, mardi.

Seul bémol, il reste encore « certains éléments cruciaux » à discuter du côté provincial, alors que dans le camp fédéral, la « quasi-totalité des enjeux majeurs » a été réglée.

Cette entente, qui se voudrait historique, donnerait l’autonomie complète aux communautés autochtones constituant le Regroupement mené par les Chefs des trois Nations innues nommées ci-haut, Martin Dufour, Réal Tettaut et Gilbert Dominique.

« Un traité, c’est la confirmation des droits de nos Premières Nations et le retrait de notre dépendance à la Loi sur les Indiens. La conclusion d’un traité constitue aussi la réalisation d’une réconciliation durable avec les Peuples autochtones. », peut-on lire dans la missive adressée au Gouvernement provincial.

Advenant une conclusion positive des négociations en cours, l’entente signée représenterait « considérablement plus d’implications » que les ententes sur la Convention de la Baie-James et de la Paix des Braves combinées.

Le Regroupement Petapan donne donc jusqu’au 31 mars 2023 au Gouvernement provincial pour régler les finalités de ce traité, sans quoi « le risque de se retrouver devant les tribunaux ou de devoir poser des actions unilatérales d’affirmation [de nos droits] » serait bien réel.

Le ministre responsable des Affaires autochtones, M. Ian Lafrenière, n’a pas pu être rejoint lors de l’écriture de ces lignes. 

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