Premiers plans pour transformer l’église de Pointe-au-Pic

Par Karine Dufour-Cauchon 7:30 AM - 5 octobre 2021
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Le Musée de Charlevoix veut transformer l’église de Pointe-au-Pic, qui se cherche une autre vocation. D’ici deux ans, on souhaite que le lieu de culte soit agrémenté d’une aire citoyenne, d’un café, d’une salle de spectacle, d’un pavillon muséal et plus encore… à condition d’avoir les moyens de ces ambitions à trois millions $.

Sylvain Gendreau, directeur général du Musée de Charlevoix, reconnaît qu’il s’agit là de «tout un chantier». Les besoins d’agrandissement du musée sont là, mais l’église de Pointe-au-Pic serait toutefois bien plus qu’un entrepôt.
Dans le meilleur scénario, l’église deviendrait un espace citoyen servant autant aux citoyens, aux touristes de passage qu’aux groupes scolaires.

Le nouveau «pavillon citoyen» pourrait notamment devenir à la fois un espace de diffusion et de co-travail (co-working). Dans le jargon des concepteurs, c’est ce qu’on appelle un «tiers lieu».
Le tout pourrait être réalisé d’ici deux à trois ans. C’est ce que vise l’organisation, qui évalue que trois millions $ seront nécessaires à la concrétisation de cette vision.

«On veut vraiment éclater notre musée, sortir de nos murs. On a déjà commencé en faisant des expositions à l’extérieur. Maintenant, on s’est inspiré des meilleurs scénarios de transformation d’église ailleurs au Québec et dans le monde. On a parlé à la communauté pour voir leurs besoins. On a travaillé entre autres avec le Chantier jeunesse de Charlevoix», commente le directeur.

La bâtisse a un bilan de santé «acceptable», dit-il. Peu de travaux seront nécessaires sur la structure de l’église de Pointe-au-Pic, aussi appelée l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus de La Malbaie.
Une consultation publique s’est tenue le mercredi 29 septembre. Une trentaine de personnes ont fait part de leurs commentaires sur le projet. M. Gendreau rapporte que la principale inquiétude porte sur la place du culte dans le projet.

Il assure que les utilisations de la communauté religieuse et culturelle seront complémentaires.
Le plan d’affaires présenté avait fait l’objet d’une subvention en avril. 44 000$ avait été accordé par Québec pour la démarche.

M. Gendreau espère qu’il ne s’agit pas de la dernière enveloppe accordée au projet : l’institution veut avoir les reins solides pour déposer sa candidature dans des programmes d’ici l’arrivée de 2022.

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