Le passeport vaccinal est «une couche de plus » pour du personnel déjà débordé selon les gens d’affaires de Baie-Saint-Paul

Par Lisianne Tremblay 4:22 PM - 19 août 2021
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Les membres de l’Association des gens d’affaires de Baie-Saint-Paul ont hâte de connaître la logistique derrière le passeport vaccinal qui sera exigé dans plusieurs lieux dont les restaurants dès le 1er septembre. Pour le moment, ils le perçoivent comme une « couche de plus », qui sera demandé au personnel déjà débordé.

« Les restaurateurs ont l’impression qu’ils devront jouer à la police. Plusieurs d’entre eux sont en manque de personnel. On attend d’en savoir plus sur la logistique surtout qu’on s’attend à avoir encore de bonnes semaines d’achalandage touristique surtout en septembre et octobre. Je crois qu’il serait préférable d’enlever la tenue du registre que les restaurateurs doivent encore faire, cela les aiderait. En général, les membres ne sont pas contre le passeport vaccinal », soutient Sophie Brisson, présidente par intérim de l’Association des gens d’affaires de Charlevoix.

Autre son de cloche du côté de Rodolphe Kerbouriou, propriétaire du Café des artistes à Baie-Saint-Paul, pour qui le passeport vaccinal est une bonne nouvelle. « Nous demandons déjà le nom et le lieu des clients donc leur demander un passeport vaccinal, ce n’est pas plus difficile. Cela permet aussi de diminuer les risques qu’il y ait une éclosion dans mon restaurant. J’aimerais qu’on en profite pour enlever les masques pour nos employés qui sont tous vaccinés puisque c’est l’enfer lors des journées très chaudes. »

D’autre part, il a contribué à la mise en place du programme de recrutement tout-inclus avec l’Association des gens d’affaires de Baie-Saint-Paul, qui a permis d’accueillir 10 nouveaux employés dans la région. « J’ai pu recruter 4 travailleurs grâce à ce projet. Pour moi, ça vaut de l’or puisque je n’aurai pas réussi à opérer sans eux. Même si j’ai cet aide, je dois quand même fermer les dimanches et les lundis parce que nous n’avons pas assez de monde. Je crois que cette initiative permettra de créer un précédent au Québec. »

Elle pourrait d’ailleurs être reconduite si l’Association des gens d’affaires obtient le financement requis. « Nous pourrions avoir encore plus d’impact, si nous pouvions commencer à travailler sur ce projet en mars ou avril. Cet été nous avons embauché notre chargé de projet en juin, ce qui a tout de même permis d’avoir des résultats pour les employeurs. Les employés que nous avons ainsi recrutés apprécient leur expérience », précise Mme Brisson.

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