(PHOTOS) Les Cabot feront encore profiter leurs jardins pour soutenir la jeunesse

Par Karine Dufour-Cauchon 5:30 AM - 11 août 2021
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L’une des plus grandes emblèmes des jardin, le pigeonnier. C’est d’ailleurs ce même angle qui figure en tête d’affiche du film «The Gardener» ou Le Jardinier, un film sur l’œuvre de Francis H. Cabot.

La famille Cabot possède l’un des jardins les plus prestigieux du monde. Les Jardins de Quatre-Vents de Cap-à-L’Aigle à La Malbaie continueront de contribuer à «la bonne cause», assure la philanthrope et fille du célèbre horticulteur Francis H. Cabot. Entrevue exclusive avec Marianne Welch, qui entretient toujours une étroite relation avec ce camp d’été qui l’aura marqué à vie.

Cela fait maintenant plus de 30 ans que les Jardins de Quatre-Vents de la famille Cabot permettent de collecter des fonds pour le Centre Écologique de Port-au-Saumon (CÉPAS).

En seulement quatre jours d’ouverture, près de 2000 personnes visitent annuellement la merveille horticole de feu Francis H. Cabot. La dernière visite s’est déroulée le samedi 7 août.

Marianne Welch se souvient que lorsqu’elle était petite, son père entretenait une fascination pour l’œuvre d’un dénommé Père Genest. Louis Genest, fondateur et directeur du CÉPAS, se dédiait alors à l’éducation scientifique des jeunes. La jeune Marianne, âgée d’une dizaine d’années, participait à cette classe de sciences naturelles à ciel ouvert.

«Je suis extrêmement dédiée au CÉPAS. Quand j’étais enfant, ça a eu une énorme influence sur moi. J’allais passer des jours au camp et on allait analyser des plantes, des pièges à mouches. J’ai appris tellement de choses, comme la provenance du lichen sur les roches. J’ai passé beaucoup, beaucoup de temps avec le Père Genest! Ça a une place spéciale dans mon cœur», raconte-t-elle, lors d’un entretien sur la terrasse ensoleillée de son manoir à La Malbaie.

Mme Marianne Welch maîtresse de l’impressionnant domaine familial de Cap-à-L’Aigle, fait peu de sortie dans les médias. Elle a toutefois accepté notre invitation pour souligner son implication envers un OBNL de la région.

Quand les visites ont commencé, «le monde entier» est venu contempler les jardins, rapporte-t-elle. Des visites plus structurées ont vu le jour au fil des ans, afin de poursuivre la mission caritative.

Aujourd’hui âgée de 60 ans, Mme Welch poursuit cette tradition. Sa conscience environnementale est née au Centre écologique de Port-au-Saumon, logique qu’elle soutienne cette cause d’une importance capitale à ses yeux.

«Il n’y a qu’une seule chose qui compte pour notre avenir. C’est que les générations futures comprennent où ils vivent, l’environnement dans lequel ils évoluent, ce que la Terre a à offrir et ce qui ne va pas en ce moment avec notre planète. C’est vraiment un privilège pour moi d’être capable de collaborer avec le CÉPAS, car c’est pour les générations futures», conclut-elle.

Indispensable pour le Centre Écologique

L’apport financier de l’initiative des Cabot est essentiel au fonctionnement de l’organisation. Sans cela, les défis seraient beaucoup plus grands pour perpétrer la mission du Père Genest et de conscientiser les citoyens à leur environnement.

Dominique Fournier, directrice générale de l’organisme à but non lucratif, indique que la collaboration des Cabot est précieuse.

«M. Cabot a instauré ça à l’époque, les enfants auraient pu ne plus être à l’aise avec cela. C’est leur maison, ça leur appartient depuis des générations, ça renferme leurs souvenirs d’enfance. C’est une relation à entretenir, il faut respecter l’autre, ne pas oublier qu’il s’agit d’un privilège et non d’un droit. Ça nous permet de fonctionner. Si ce n’était pas de cette générosité-là, le CÉPAS ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui», soutient-elle.

En raison des mesures sanitaires, la nouvelle formule amène des groupes deux fois moins nombreux. La visite des jardins est ainsi plus intime et propice à l’introspection. Mme Fournier rapporte que l’initiative a permis de récolter cette année environ 85000$. L’événement a fait une pause l’an dernier.

Le CÉPAS offre des expériences interactives en astronomie, en biologie, en géologie, en entomologie et en herpétologie, notamment. Les camps de vacances durent d’une à trois semaines.

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