Les endeuillés de la COVID

12:00 PM - 18 mars 2021
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Des centaines de fidèles ont assisté aux messes commémoratives en hommage aux personnes décédées de la COVID-19 à Baie-Saint-Paul, La Malbaie, Clermont et Saint- Siméon.

En un an, plus de 10 500 Québécois sont décédés de la COVID-19. Dans Charlevoix, 24 personnes ont succombé, laissant derrière elles familles et proches dévastés. Quelques endeuillés ont accepté notre invitation à mettre des visages sur les ravages du virus et à rappeller à la mémoire le souvenir de leurs êtres chers disparus.

Une communauté secouée par les deuils

Entre le 2 et le 17 novembre, sept religieuses de la congrégation des Petites Franciscaines de Marie ont succombé à la COVID-19 suite à l’éclosion qui a frappé la Résidence des Bâtisseurs de Baie-Saint-Paul.

La supérieure générale des Petites Franciscaines de Marie, sœur Doris Lamontagne, est émotive lorsqu’elle évoque l’hécatombe qui a frappé la communauté.

«Quand j’ai regardé la commémoration pour les victimes de la COVID à l’Assemblée nationale, les noms des religieuses qui nous ont quittés pendant la COVID sont montées dans mon cœur. On ne les reverra plus et on ressent l’absence », confie sœur Doris.

Il y a quelques jours, en classant des photos de l’été dernier, elle a réalisé que la moitié des sœurs sur un des clichés avaient quitté ce monde.

«  Il ne faut pas sous-estimer l’impact du nombre. Nous avons vécu beaucoup de deuils successifs dans une période très courte.  Ça nous touche toutes beaucoup…. »,  confie sœur Doris qui estime que le contexte n’a pas permis de vivre les deuils pleinement.

«Quand tu es dans la vague, tu n’as pas le temps d’intégrer l’émotion, de la vivre.  Tu es dans la gestion! Elles sont parties une après l’autre… C’est quand je le raconte que je me réalise que ça été intense. Il faut prendre le temps d’absorber tout ça, mais la perte est très grande pour notre communauté.»

Les religieuses survivantes partagent leur peine avec les proches qui n’ont pu être auprès des leurs pour les accompagner dans leurs derniers moments.

« Chaque sœur a une famille, des gens qui l’ont aimée. Nous nous soutenons mutuellement », indique sœur Lamontagne.

Tous attendent de pouvoir se réunir pour souligner le départ de leurs êtres chers. 

14 sœurs sont décédées depuis mars 2020. Aux sept victimes du virus auxquelles nous rendons un bref hommage ici s’ajoutent les sœurs Aline Bouchard, Marguerite Tremblay, Gisèle Tremblay, Pauline Nadeau, Gisèle Fortier, Denise Villeneuve et Céline Maltais.

«On a 10 urnes en attente. Les mises en terre se feront cet été. Je crois que les cérémonies avec les amis et les familles nous aideront à avancer dans le deuil, mais on en a encore pour un bon bout de temps à s’en remettre…»

Les Petites Franciscaines de Marie  qui ont pris le chemin du paradis ont vécu une vie dans la joie, mais elles laissent derrière elles un immense chagrin à consoler.

 Sœur Idola Morin 14 juillet   1925-8 novembre 2020       

La gentillesse incarnée, Idola Morin a consacré sa vie au bien être des autres. Curieuse, elle n’a eu de cesse d’apprendre à mieux aider.   Durant des décennies, elle s’est consacrée à soigner, à accompagner, à soulager. Ses sœurs se rappelleront longtemps l’intelligence de son cœur et son sourire avenant. «Le savoir divin me fait une âme grande comme le monde ; la grâce donne l’accent d’amour et d’adoration à chacune de mes activités .» -Soeur Idola Morin

Sœur Cécile Boutin 20 juin  1938-18 novembre 2020     

Tout au long de sa vie, sœur Cécile assumera diverses responsabilités avec sollicitude et application. Tant auprès des enfants, qu’elle a tant aimés, qu’auprès des aînés qu’elle a servis, tant aux fourneaux qu’à la bibliothèque,  elle met tous son cœur à l’ouvrage. Jamais son sens de l’émerveillement ne l’a quittée, ni sa créativité. De jolies œuvres de sa main égaient les cœurs de ses proches et leur rappelle la douceur de leur sœur.

Sœur Pâquerette Poulin 27 mars 1932-10 novembre  2020

Pendant plus de 32 ans, sœur Pâquerette a offert sa vie à la communauté malgache, se prêtant à toutes les tâches qu’elle pouvait accomplir. Sa sagesse, son esprit de collaboration et son dévouement ont été appréciés de tous et son souvenir est vif parmi ceux qui l’ont côtoyée.

Sœur Solange Bélanger 15 février 1929-2 novembre 2020

Décédée à 91 ans après et 74 ans de vie religieuse, sœur Solange, Américaine, a été habitée par la joie jusqu’au bout de sa vie. Durant ses quelque 74 ans de vie religieuse, elle a contribué à aider les autres par ses services d’infirmière et par une bonté sans faille.

Les mots d’une consœur: «diligence, agilité, esprit d’observation, attention à l’autre, habitude prompte de se donner avec joie, d’être partout à la fois et à l’instant même du service demandé. »

Sœur Germaine Marcil  20 août1940-17 novembre 2020             

Dévouée et attentive, sœur Germaine Marcil a été tour à tour commissionnaire, accompagnatrice, acéricultrice, cuisinière, buandière, réfectorière, couturière, toujours prête à aider avec le même bienveillant sourire et une humeur au beau fixe. La discrète sœur Germaine n’avait peut-être plus sa mémoire, mais elle a conservé son cœur d’enfant jusqu’au dernier jour.

Sœur Gertrude Émond 21 novembre 1929-6 novembre 2020

Sœur Gertrude Emond, Américaine simple et sans prétention,  a d’abord œuvré dans le soin aux malades avant d’être assignée aux cuisines, tâche qu’elle a occupé durant la majeure partie de sa vie. Elle s’y est appliquée à concocter d’agréables menus, au grand plaisir de ses consœurs.   Jamais elle ne comptera ses pas, rendant mille et un services à ses sœurs et, depuis 2017, aux résidents des Bâtisseurs dont elle égaiera les jours par son rire et son sourire et à qui elle offrira son talent d’artiste, prêtera sa voix et sa plume.

Sœur Marielle Lavoie 18 décembre 1939- 8 novembre 2020

Sœur Marielle Lavoie est décédée à 81 ans après 69 ans de vie religieuse.  Durant des décennies, elle a mis tout son cœur dans l’éducation des jeunes Malgaches, développant sans cesse de nouveaux projets pour faire cheminer ses élèves, filles et garçons,  vers un avenir prometteur. Son legs est encore bien vivant à Madagascar et tous se souvienne de « son âme de feu» et de son intarissable «zèle missionnaire.» Et un prospère verger lui survit en terre malgache.

Texte par Émélie Bernier

Se souvenir de Clémence Dallaire-Gravel


Clémence Dallaire-Gravel (14 mai 1924 – 28 octobre 2020) n’aura pas atteint le siècle de vie souhaité, mais elle aura eu le temps de marquer les mémoires.  Courtoisie
 

Originaire de Pointe-au-Pic, Clémence Dallaire-Gravel était une «bonne vivante». Elle a quitté ce monde dans de tristes circonstances alors que le virus s’est invité dans sa chambre de l’Hôpital de La Malbaie en octobre.
Mme Dallaire-Gravel, qui s’est éteinte à l’âge vénérable de 96 ans, manquera définitivement à ses 6 enfants, 12 petits-enfants et 6 arrière-petits-enfants.

L’une de ses filles, Thérèse Gravel, raconte que sa mère adorait être entourée «de son monde».  «C’était une bonne personne, une bonne maman et une bonne amie. Elle avait de l’écoute!»,
L’aïeule voulait vivre un siècle. N’eût été la COVID-19, elle y serait peut-être parvenue. «Son but, c’était de vivre jusqu’à 100 ans. Si elle n’avait pas eu ce virus-là, peut-être qu’elle aurait vécu jusque-là. Ça s’est terminé d’une triste façon», évoque sa fille.

La mère de Thérèse habitait une résidence de Baie-Saint-Paul quand la pandémie a commencé. Privée de visite pendant trois mois, il lui était difficile de ne pas voir son entourage pour s’égayer l’esprit. Puis, elle a dû être hospitalisée à Baie-Saint-Paul.

«On voulait qu’elle se rapproche de ses enfants, relate Mme Gravel. Nous avons alors fait des démarches pour qu’elle soit transférée à La Malbaie. On la pensait en sécurité. Et l’éclosion est arrivée.  Elle n’a pas été chanceuse.  Elle est entrée au mois d’août. Elle est en ressortie au 15 octobre pour le CHSLD Saint-Augustin de Québec, car ils ne pouvaient plus la garder à La Malbaie.   Le matin, on nous offrait de la déplacer une autre fois, cette fois-ci dans les nouvelles places de Baie-Saint-Paul. Deux heures plus tard, on nous disait qu’un transfert n’était plus possible, «que le médecin allait nous rappeler». C’était le 28 octobre, le jour de son décès.»

Les Gravel se rappelleront toujours des grandes tablées et des pique-niques rassembleurs organisés par leurs parents, Clémence en tête.  

«Ma mère aimait sortir faire de grands pique-niques. On avait une tante qui avait une grande maison de campagne. Quelqu’un nous passait son camion, car nous n’avions pas d’auto dans le temps. On embarquait et on s’en allait chez «matante» Germaine. C’était vraiment agréable!», se rappelle sa fille.  

Une panoplie de souvenirs restent gravés dans le cœur de ses proches.

«Maman était bien heureuse dans ce temps-là, quand elle avait toute sa petite famille autour d’elle. Ça comptait beaucoup pour elle. Elle aimait recevoir son monde, avoir sa famille proche d’elle. Elle aimait faire des tablées à n’en plus finir, avec toutes sortes de mets, des desserts… Elle cuisinait si bien» -Thérère Gravel, émue.

La dame,  qui aimait chantonner sans prétention, n’est plus aujourd’hui.
Elle inspire toutefois encore ses proches à demeurer accueillants, bienveillants et, surtout, généreux. 

Texte par Karine Dufour-Cauchon

La dernière danse de Francine Daoust

Francine Daoust était une femme active et une mère aimante. Divorcée dans les années 1980, elle avait élevé presque seule ses deux filles, redoublant d’efforts pour que celles-ci ne manquent de rien.
«C’était une battante, elle ne s’est jamais laissée abattre par les difficultés », confie sa fille Catherine Larouche.

Francine réservait une partie de son budget pour emmener ses filles voir des spectacles de tous acabits. Sa fille Catherine, qui a longtemps travaillé dans le domaine culturel, sait qu’elle doit cette passion à sa mère.
Charlevoisienne d’adoption, Catherine a souvent accueilli sa mère dans sa maison de Saint-Placide.
Francine ne ratait jamais une occasion de venir cajoler ses petits-enfants Alexis et Charlotte, marcher dans le bois et sur le bord du fleuve avec sa fille… La nature lui faisait du bien.

Il faut dire que depuis quelques années, Francine, une sportive aguerrie qui adorait la danse, le vélo et le patin à roues alignées, avait été ralentie dans ses élans par une forme insidieuse de la maladie de Parkinson.
Elle habitait dans un CHSLD de la région de Montréal. C’est là où la maladie l’a trouvée.

«On a su qu’elle était malade le dimanche. Elle avait un peu de vomissements, une minuscule fièvre. Ils ont commencé à tester tout le CHSLD. Le mardi, elle a reçu le résultat positif à la COVID et elle a été déplacée vers un étage chaud », résume sa fille.

Le jeudi, Francine allait mieux. Elle a même fait ses exercices. Rien ne laissait présager que cette journée, le 17 avril, serait la dernière…

Francine Daoust (19 juillet 1948 – 17 avril 2020), entourée de ses filles Catherine et Julie. Elles gardent le souvenir d’une mère qui s’est donnée sans compter pour leur offrir une belle vie. Courtoisie

«Dans la nuit, ça a dégringolé et ils nous ont avisés. Ma sœur a pu lui parler, mais ils étaient dans le jus alors on a dû faire un choix, c’était elle ou moi. Elle a eu le temps de lui dire que nous l’aimions. Et elle est décédée. »
La mort de Francine a pris ses proches au dépourvu.

Elle allait mieux, elle n’avait plus de symptômes! Le concept de son départ est encore un peu flou dans ma tête parce que je n’étais pas là auprès d’elle…

– Catherine Larouche

Pendant des mois, Catherine vivait avec l’impression que sa mère était encore là.
Ce n’est qu’en octobre que la garde rapprochée a pu se réunir pour une petite cérémonie. «On a eu besoin de cette étape pour réaliser que c’était vrai. On s’est donné des petits coups de coude, même pas de câlin. C’était un drôle de moment. On n’est jamais vraiment préparé, mais ce n’est pas comme ça qu’on s’imagine une fin de vie, disons… »

La COVID a emporté Francine, mais elle n’a pas emporté les souvenirs.

Avec Alexis et Charlotte, Catherine feuillette les albums photos, dont celui de ce dernier voyage qui les a réunis sur les belles plages de Cuba il y a quelques années. Francine adorait voyager. Ce dernier voyage l’aura emportée sans bagages et sans prévenir.

Texte par Émélie Bernier

À la douce mémoire de Jeannine Lavoie

Jeannine Lavoie ( 23 août 1935-8 novembre 2020), âgée de 85 ans, était très sociable. Elle a laissé dans le deuil une grande famille et de nombreux amis. Courtoisie

À 85 ans, Jeannine Lavoie était encore très en forme, mise à part la dégénérescence maculaire qui l’empêchait de bien voir. C’était une femme fière, sociable et
élégante, toujours de bonne humeur.

Mme Lavoie était mariée à Vital Chouinard depuis 60 ans. Ils vivaient à Saint-Hilarion avant de déménager à la Résidence Les Bâtisseurs. Elle a eu trois enfants et quatre petits-enfants. « Elle aurait beaucoup aimé rencontrer son arrière-petite-fille, mais elle n’a pas pu. Elle l’attendait et elle en parlait beaucoup», confie son fils Serge.

« Notre mère était une bonne vivante. Elle pensait au bonheur des autres avant le sien. Elle disait tout le temps qu’elle allait bien! Elle aimait cuisiner et nous recevoir pour jaser. Elle était accueillante et toujours contente de venir nous rejoindre au 4e étage quand elle savait qu’on venait les voir, elle et papa! », se rappelle sa fille_Hélène.

La belle dame aimait beaucoup les gens. Elle le leur démontrait par des accolades chaleureuses.

Vital et Jeannine ont tous les deux contracté la COVID-19 à la suite de l’éclosion dans la résidence. « Ma mère est entrée à l’Hôpital de Baie-Saint-Paul le vendredi et elle faisait beaucoup de température. Puis, elle est retournée à la résidence. Le lundi, elle  été transférée à l’Hôpital L’Enfant-Jésus. Elle faisait un début de pneumonie»,résume Hélène.

Inéluctable cours

« Le médecin nous a dit que la COVID avait attaqué un premier poumon. Les antibiotiques n’ont pas fait l’effet escompté, racontent avec tristesse ses enfants Serge et Hélène. Peu de temps après, on a su qu’elle ne survivrait pas. Au moins, nous avons pu aller la voir en portant l’équipement de protection.  Nous avons eu une autorisation spéciale… »

Jeannine Lavoie est décédée le dimanche 8 novembre au matin. Malgré cette semaine difficile, elle était de bonne humeur et très sereine avec ses enfants. Cette dernière semaine de vie s’est déroulée dans une belle sérénité, cela été comme un cadeau pour la famille et les a aidé à accepter, se rappelle Hélène et Serge.

Son mari n’a pas pu aller la visiter à l’hôpital, mais les deux amoureux ont pu se voir une dernière fois virtuellement grâce aux intervenants.

« Nous avons conservé cette vidéo précieusement, commente son fils Serge. Ce qui a été difficile pour mon père, c’est qu’après avoir guéri de la COVID, il a quand même dû rester confiné sans pouvoir nous voir pendant près d’un mois.»

« Cela a été l’enfer pour moi, je pouvais seulement parler à mes enfants au téléphone et les voir de mon balcon», exprime M. Chouinard avec émotion.


Ces 60 années de vie commune avec sa précieuse Jeannine ne s’effaceront jamais. 

Je me console en me disant qu’on a eu une belle vie. Nous avons été ensemble pendant
60 ans et nous avions une belle complicité.

Vital Chouinard


Des funérailles singulières ont eu lieu le 12 décembre. « Cela a été difficile. Comme nous étions limités à 25 personnes,, confient Serge et Hélène. Une heure avant, les gens pouvaient venir nous voir au salon funéraire, mais comme c’était écrit «en privé», les gens ont mal compris la situation. » La COVID a aussi incité les gens à limiter leurs contacts depuis un an.

Les membres de la famille Chouinard  ont vécu une épreuve difficile qu’ils ne souhaitent à personne, mais le souvenir de Jeannine demeure bien vivant dans leur cœur.

Texte par Lisianne Tremblay

Des centaines de personnes aux messes commémoratives

Il y a longtemps que l’église de La Malbaie n’avait pas accueilli autant de fidèles entre ses murs.
Le 11 mars à 16 h, près de 70 personnes ont répondu présentes à l’invitation de commémorer la vie des personnes qui ont succombé à la COVID-19 dans la dernière année.

Les messes commémoratives ont été aussi populaires à Saint-Siméon et Clermont.
Il s’agissait de la première célébration religieuse de Charlevoix-Est depuis que le gouvernement a autorisé l’augmentation de la capacité d’accueil des lieux de culte à 100 personnes maximum.

Une trentaine de personnes ont participé à la messe commémorative à Baie-Saint-Paul.

À Baie-Saint-Paul, une trentaine de personnes se sont rassemblées lors de la messe célébrée par l’abbé Rosaire Leblanc.

L’abbé Leblanc a accompagné plusieurs familles au cours de la dernière année. « Ce n’était pas facile ni pour les résidents à l’hôpital qui ne pouvaient avoir qu’un seul proche aidant ni pour ceux qui ont perdu un être cher. Dans les derniers jours de vie, il était possible d’être un peu plus nombreux auprès des malades, mais cela demandait une certaine logistique puisque les gens devaient porter les équipements de protection», explique l’homme d’Église.
Ce dernier a rappelé que les familles ont pu compter sur la collaboration du personnel de l’Hôpital de Baie-Saint-Paul, que ce soit des infirmières, des préposés, des agents de sécurité et des équipes de nettoyage et de désinfection.
« C’était aussi une période difficile pour le personnel de voir autant de souffrance. J’en ai vu pleurer en raison des deuils et de la charge de travail », a conclu l’abbé Leblanc, qui prie pour une accalmie durable.

Texte par Karine Dufour Cauchon et Lisianne Tremblay

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