Les restaurateurs dans une course pour rouvrir leur salle à manger

Par Karine Dufour-Cauchon 12:28 PM - 4 mars 2021
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Jean-François Dumais a recontacté ses fournisseurs et entreprend quelques rénovations pour rouvrir jeudi prochain.

Les restaurateurs de Charlevoix ont du pain sur la planche. Alors que certains sont convaincus de pouvoir monter la table d’ici lundi matin, d’autres se donnent quelques jours de plus pour repartir leurs fourneaux.

Avec la collaboration de Lisianne Tremblay

Une chose est sûre, c’est que les prochains jours seront intenses. C’est ce que partage  Donald Duchesne, propriétaire de l’Orange Bistro de Baie-Saint-Paul. Il est très heureux d’ouvrir son restaurant même si les prochains jours seront intenses. « Nous allons rusher pour finaliser ce qu’on a entrepris, mais on est soulagé. On pensait seulement rouvrir au début du mois d’avril. J’ai déjà des communications avec des employés pour créer un horaire. On a été fermé pendant huit mois, je n’ai jamais arrêté aussi longtemps en 35 ans », témoigne-t-il.

Il a profité de cette longue pause pour faire des rénovations dans la cuisine et la salle à manger. En ce qui concerne la tenue de registre, M. Duchesne était prêt à le faire dès cet automne. « On va se remettre à carter comme on faisait il y a 20 ans au Cœur de Loup. Je crois qu’il faut se plier à cela si on veut passer au travers en souhaitant que cette mesure soit retirée cet été ».

Le registre passe moins bien du côté de Johnny Pineault, propriétaire du restaurant chez Pineault et de la Batture. « Je ne comprends pas qu’on ne puisse pas accueillir de clients des zones rouges alors que ces personnes sont dans nos épiceries. Nous avons besoin de touristes pour nos restaurants. La clientèle locale n’est pas suffisante. »

Dans son cas, il n’ouvrira pas lundi. « Pour le moment, je vais ouvrir du jeudi au samedi soir, ajoute M. Pineault. Mes employés vont revenir, j’aurais besoin de serveuses. Le couvre-feu est aussi discutable, je ne comprends pas son objectif. Il faudra que les clients quittent plus tôt, mais on n’aura pas le choix de s’y faire. »

Du côté de La Malbaie, Jean-François Dumais propriétaire de l’Allegro se donne jusqu’à jeudi pour reprendre là où il a laissé ses opérations en octobre dernier.

«On ne pourra pas ouvrir lundi. Il y a le ménage à faire, les frigidaires à repartir, les commandes à passer. Tout était arrêté. On sera prêt jeudi à 17h. Malgré ces courts délais, on est vraiment content, car ça fait quatre mois qu’on ne voit plus notre monde», témoigne-t-il.

Finalement, toujours du côté de Pointe-au-Pic, au Café Chez Nous, Marc Asselin n’a pas l’intention de manquer le rendez-vous que lui donnent ses clients lundi, 7h00.  La gestion d’une clientèle de zone rouge sera toutefois un inconvénient.

«Nous avons déjà des réservations pour lundi matin. Nous avons très hâte. Par contre, je me sentirais mal de dire à quelqu’un qu’il ne peut pas venir manger, car il vient d’une zone rouge. On va s’adapter, après la relâche ce sera surtout du local. Je me vois toutefois mal mettre quelqu’un dehors», exprime-t-il finalement.

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