Pont de Port-Au-Persil: l’impasse et le danger imminent persistent
Le pont de Port-Au-Persil a été reconstruit en 2011, suite aux dommages causés par la queue de l'ouragan Irène. Photo : archives 2019
Sylvain Tremblay, maire de Saint-Siméon et préfet de la MRC de Charlevoix-Est, a appris que la mise aux normes du pont de Port-Au-Persil ne pourra pas être réalisée pour 2020.
Il a tenté de dénouer la situation le 18 juillet, lors d’une rencontre avec le directeur général de la Mutuelle des municipalités, le président de la Fédération des municipalités du Québec et les hauts-fonctionnaires du ministère des Affaires municipales et des Transports.
L’objectif était de convaincre les différents acteurs gouvernementaux de passer à la réfection du pont avant l’ultimatum de juin 2020. Ce dernier a été lancé par la Mutuelle des municipalités, chargé d’assurer les villes du Québec. La Mutuelle a partagé son constat face à l’infrastructure, qui soutient qu’il y a un “danger imminent”.
« Les travaux pressent sur le pont. Malgré cela, ils nous ont répondu qu’il ne pourrait pas le faire avant quatre ou cinq ans. Nous sommes donc en recherche de solution pour l’instant », a expliqué d’abord Sylvain Tremblay.
En plus de qualifier l’infrastructure de « danger imminent », le rapport de la mutuelle dévoile que statistiquement, un bris aurait dû arriver l’an dernier.
« On recevra une autre queue d’ouragan, qui emportera tout sur son passage, comme en 2011. Statistiquement parlant, c’était supposé arriver l’an dernier. C’est donc sûr que cela arrivera à nouveau. De plus, avec les changements climatiques, ces phénomènes naturels ne cesseront de s’amplifier et de gagner en force. Il faut faire quelque chose », soutient ensuite M. Tremblay.
D’ici juin 2020, la MRC de Charlevoix-Est ne sera donc plus assurée. Sans assurance, la municipalité devra se tourner vers un règlement d’emprunt. « Cela coûterait 350 000$ au minimum aux contribuables. Si l’on emprunte, ça va directement paraître sur le compte de taxes de nos citoyens. Nous devons éviter cela à tout prix », a soutenu ensuite l’élu.
« Ce printemps, lors des crues, on ne dormira pas, c’est sûr », a conclu l’homme aux deux chapeaux politiques. En attendant, on prépare une autre rencontre pour le mois d’août pour continuer les négociations.
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