Une résidente de La Malbaie, Dominique Duvergne, se fait la porte-parole des piétons qu’elle côtoie au quotidien dans les rues de La Malbaie. Elle déplore le manque de civisme des conducteurs et questionne l’entretien des voies piétonnes surtout durant la saison hivernale.
«J’habite La Malbaie depuis 5 ans. Parce que j’ai vécu ailleurs, je remarque ici une incivilité des conducteurs qui est effroyable! À la limite, c’est à se questionner : pourquoi on a un permis de conduire? », lance la dame.
Elle ne peut que constater que les marcheurs ont rarement priorité, même lorsqu’ils se retrouvent sur un passage piéton. «Il faut soulever le lièvre! On est tous responsable, il y a des enfants, des personnes à mobilité réduite qui marchent ou se déplacent. Est-ce normal qu’on ait peur de traverser la rue? », lance-t-elle.
La situation s’envenime encore davantage l’hiver, puisque les trottoirs ne sont pas toujours adéquatement déneigés, obligeant les piétons à marcher carrément dans la rue, selon la dame.
Le maire Michel Couturier, que Mme Duvergne a interpellé, n’est pas insensible à ses préoccupations. «Le manque de civisme, c’est un dossier qui dépasse La Malbaie, c’est partout. Nous, on met des limites de vitesse, de la signalisation, des bollards, des traverses piétonnes, on est dans cette lancée, mais on ne tient pas le volant », indique-t-il. La Sûreté du Québec a son rôle à jouer, mais celui-ci est davantage orienté sur le respect des limites de vitesse que sur le civisme à proprement parler, selon le maire.
Sur la question du déneigement des trottoirs, il confie que les équipes sont à pied d’œuvre 24h/24h lors des tempêtes, mais ils ne peuvent évidemment être partout à la fois. « On a 150 km de routes municipales à la Malbaie. On privilégie telle artère d’abord, celle-ci ensuite, mais même lorsqu’on vient de passer, on n’est pas à l’abri des écoulements des bâtisses, des amoncellements de glace. Notre réseau n’est pas “monitoré”. On fait des tournées, mais c’est sûr que l’hiver il peut arriver des moments où c’est déficient. Notre réglementation prévoit qu’on a 24h pour déneiger les trottoirs et les rues », explique-t-il.
Pour mieux répondre aux interrogations des citoyens, une politique sur le déneigement est sur la table à dessin et sera vraisemblablement adoptée l’automne prochain. « La politique sera collée sur ce qu’on fait et va nous permettre d’être cohérent et constant dans notre travail. On sait qu’on peut toujours s’améliorer et c’est notre objectif », conclut le maire.
