Les entreprises culturelles et le Web : Charlevoix semble suivre la tendance

Par Jean-Sébastien Tremblay 4:29 PM - 7 mars 2018
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Marco Boivin et Michel Tremblay, deux paramédics de Charlevoix

Le 26 février, l’Observatoire de la culture et des communications et l’Institut de la statistique du Québec publiaient un rapport intitulé L’intégration d’Internet aux processus d’affaires des entreprises culturelles. On y apprend que pour 2016, 97 % des entreprises culturelles du Québec sont branchées à Internet et que presque neuf entreprises culturelles branchées sur dix sont présentes sur le Web, que ce soit au moyen de leur propre site Web (79 %), des médias sociaux (78 %) ou du site Web d’une autre organisation (36 %). Dans les autres secteurs d’activités, ce sont 72 % des entreprises branchées qui sont présentes sur le Web.
Le portrait est-il le même est dans Charlevoix ? Selon Annie Vaillancourt, Agente de développement culturel à la MRC, il n’y a pas de statistiques spécifiques à la région de disponibles, mais étant régulièrement en contact avec la plupart des intervenants culturels de la région, elle dit croire que la proportion de 97 % d’entreprises culturelles branchées à Internet s’applique ici aussi et qu’il en va de même pour la proportion d’entreprises présentes sur le Web avec un site Web aux par d’autres moyens. Mme. Vaillancourt affirme qu’à sa connaissance, toutes les institutions culturelles, musées, espaces culturels, bibliothèques, services des loisirs et de la culture sont branchées et présentes sur le Web avec leur propre site ou celui de leur municipalité. Toutefois, pour avoir organisé des ateliers sur la création et l’animation d’un profil Facebook, elle a constaté que les entreprises culturelles de la région sont un peu moins portées à maintenir une présence sur le réseau social, souvent parce que les responsables manquent de connaissances sur les façons d’utiliser adéquatement cet outil.
Évidemment, si on jette un coup d’œil du côté des petits entrepreneurs culturels, des artistes et des artisans, la réalité peut être toute autre. Annie Vaillancourt dit rencontrer régulièrement des artistes qui lui disent être conscients de la nécessité de plus en plus pressante d’avoir une présence sur le Web, mais ne pas s’y être attelé encore par manque de ressources, de connaissances ou encore d’accès adéquat à Internet. Pour les artistes occupant un atelier situé dans un coin isolé de la région, l’accès à Internet peut effectivement s’avérer problématique.
De nombreuses régions se plaignent de ne pas être desservies par l’Internet haute vitesse, un grave handicap pour les entreprises de tous les secteurs, mais dans Charlevoix, si la couverture cellulaire demeure un enjeu, de façon générale le service Internet y est assez bien implanté. Comme le disait Mme. Vaillancourt : « Pour que des institutions comme des musées soient en mesure d’offrir sur leur site Web une visite virtuelle avec des images et du son de qualité, il faut qu’elles aient accès à une connexion Internet à la hauteur ».
Les investissements en infrastructures qui seront effectués en prévision de la rencontre du G7 contribueront peut-être à combler les lacunes qui persistent en matière de service Internet et à faire en sorte que Charlevoix maintienne cet avantage sur d’autres régions moins bien desservies.

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