Complices dans la vie et dans la boxe

Par Gilles Fiset 4:21 PM - 24 janvier 2018
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Sébastien et Natasha lors d’un événement caritatif au club de golf le Murray Bay l’été dernier.

Natasha Pageau partage la vie de Sébastien Bouchard, le boxeur professionnel originaire de Baie-Saint-Paul, depuis plus de 11 ans maintenant. Elle est sa compagne de vie, mais aussi un précieux support avant les combats, une période durant laquelle Sébastien, de son propre aveu, est particulièrement… difficile à vivre.
Par Gilles Fiset
Sébastien et Natasha se sont rencontrés grâce à leurs emplois respectifs. « On s’est connu alors que je travaillais dans un petit casse-croûte et lui, dans la construction. Il venait souvent commander des lunchs et on s’est apprivoisé tranquillement. Un jour, il m’a laissé son numéro et on a commencé à sortir ensemble. On ne s’est pas lâché depuis », raconte la conjointe du boxeur.
Le couple va franchir une grande étape en mai prochain alors que Natasha donnera naissance à leur premier enfant, une petite fille dont le nom n’est pas encore choisi.
Endurer son caractère
Être la conjointe d’un boxeur professionnel avant un combat important est particulièrement difficile sur le plan psychologique. « Quand on arrive à deux ou trois semaines d’un affrontement, alors que ça fait plusieurs mois que je suis à la diète et que je vis une surcharge d’entrainement, je suis assez dur à vivre », avoue lui-même Sébastien. Sa conjointe est tout à fait de son avis. « Il est dans sa bulle et on ne peut pas vraiment lui parler, ajoute Natasha. Je me retire moi aussi dans ma bulle et je ne fais voir de rien. Je me mords la langue souvent et j’attends de régler les chicanes après le combat pour pas que ça le déconcentrer », confie-t-elle.
L’aider à suivre sa diète
« J’ai beaucoup de responsabilités pour ce qui est de la nourriture pendant la préparation au combat. Par exemple, il a les connaissances en nutrition, mais c’est moi qui les applique. Je fais tous ses lunchs et ses préparations avec des suppléments alimentaires. Je le supporte aussi moralement en mangeant la même chose que lui le plus possible durant ses semaines d’entrainements intensifs. C’est plus facile pour lui qui doit surveiller tout ce qu’il mange pour perdre du poids. Il a moins de chance de chuter », explique Mme Pageau.
Angoisse durant les combats
« Je regarde toujours les combats de Sébastien même si je ne me sens pas vraiment bien, mais je ne me verrais pas rester à la maison à ne rien faire pendant qu’il est dans le ring, confie Mme Pageau. Durant les échanges de coups, je me sens très impuissante devant ce qui se passe, alors j’essaie de lire son non verbal pour voir comment il s’en sort, surtout quand il est dans le coin pour récupérer entre les rounds. Il apparaît alors en gros plan sur les écrans géants. Je le connais tellement après toutes ces années près de lui que je suis capable de savoir s’il s’est fait mal ou non ou encore si ça va bien. Si c’est le cas, ça me rassure. Après les combats, j’ai toujours un gros soulagement. Mais je me sens terriblement fatiguée et j’ai tellement vécu d’émotions pendant les rounds que je ressens une énorme fatigue dès que ça se termine. Tellement que j’irais me coucher.
Après… la fête
On est assez relaxe, moi et Sébastien, après la soirée de boxe. On se retrouve avec les entraineurs et des amis pour manger dans un restaurant et on discute des exploits de Sébastien. Durant les jours qui suivent, on va se gâter un peu, sortir avec des amis et fêter », relate la future mère de 27 ans qui travaille actuellement à l’aéroport de Québec.
 
 
 

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