Hôpital de La Malbaie: Jacques Tremblay s’inquiète des pertes de service

Par Gilles Fiset 2:15 PM - 17 janvier 2018
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photo d’archives

 
L’ancien directeur de l’hôpital de La Malbaie s’inquiète des pertes de services qu’il constate à l’hôpital de La Malbaie et des répercussions qu’elles occasionneront sur une population vieillissante et économique défavorisée.
Par Gilles Fiset
« J’ai fait le tour des services qu’il y avait à l’Hôpital de La Malbaie parallèlement avec le plan clinique et on se rend compte avec le temps qu’il y a des services qui se donnait à La Malbaie traditionnellement et qui sont disparus », affirme Jacques Tremblay. Parmi plusieurs exemples pour exprimer son idée, M. Tremblay s’attarde plus particulièrement aux services de chirurgie en ophtalmologie et en gynécologie qui s’offraient dans l’Est et qui désormais ont été transférés dans l’Ouest de la région. « Ce n’est pas que je suis contre l’hôpital de Baie-Saint-Paul », averti l’ancien directeur qui dit comprendre qu’il faut regrouper les services pour plus d’efficacité à moindre coût. Mais ces regroupements entraînent des coûts sociaux difficiles à supporter pour une population vulnérable dans le cas des personnes âgées ou économiquement défavorisées. « Il y a beaucoup d’emplois à temps partiel ou à petits salaires dans Charlevoix », énonce-t-il.
Il cite en exemple le cas des chirurgies de la cataracte qui nécessiterait plusieurs rendez-vous en plus de la chirurgie en elle-même et qui se fait désormais uniquement à Baie-Saint-Paul. Les nombreux déplacements coûteraient fort cher aux personnes âgées de l’Est qui doivent la subir et qui n’ont pas de proche pour les transporter. Ils doivent prendre un taxi ou payer les frais de déplacement d’un bénévole. « J’ai déjà entendu le témoignage d’une femme obligée d’emprunter 50 $ pour se rendre à son opération et rembourser les frais à raison de 10 $ par mois », dit Jacques Tremblay.
Mais des alternatives sont possibles, selon lui, pour mieux servir la population. « Pourquoi ne pas s’arranger pour faire les suivis postopératoires à La Malbaie même si l’opération se donne à Baie-Saint-Paul », se demande-t-il.
Le plan clinique actuel est pensé en fonction des grandes villes, selon l’ancien directeur de l’Hôpital de La Malbaie. « À Québec, on peut concentrer les services dans un hôpital parce qu’il y a quatre ou cinq hôpitaux dans un rayon de quelques kilomètres, mais ici en région, ce n’est pas acceptable », se plaint-il.
 
 

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