Lors de son passage à Baie-Comeau il y a une dizaine de jours, le premier ministre Philippe Couillard a suffisamment entendu parler du projet de pont sur la rivière Saguenay pour songer fortement à la création d’un bureau de projet pour le pont.
Par Steeve Paradis
Dans une entrevue accordée à la station CHLC, M. Couillard a laissé entendre que cet éventuel bureau de projet, qui mettra à jour les données concernant ce projet dont on parle depuis des décennies, devra aussi se pencher sur le sort des 130 employés reliés à la traverse Tadoussac–Baie-Sainte-Catherine afin d’assurer la transition de ces gens vers un autre emploi. D’après les informations du Manic, ce bureau sera situé sur la Côte-Nord.
Le pont se trouvait évidemment en haut de la liste des maires de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan, que le premier ministre a rencontrés à Baie-Comeau. Le maire de Tadoussac, Hugues Tremblay, n’était cependant pas au même diapason dans ce dossier. Le premier ministre disait partager ses préoccupations.
« Avant de relancer le projet, il faut qu’il y ait un consensus fort dans la région, il faut que le prix soit abordable d’emblée et il faut qu’on ait réglé d’autres problèmes, dont les retombées sociales à Tadoussac, disait le premier ministre en entrevue avec Le Manic. D’ici là, on va faire fonctionner la traverse ».
« Il y a des inquiétudes marquées pour les emplois à la traverse et je comprends le maire de Tadoussac d’être préoccupé par ça », a aussi signalé M. Couillard, en ajoutant que le gouvernement avait pris la décision, en 2009, de remplacer les traversiers actuels. Projet de pont ou pas, « ça prend de nouveaux traversiers de toute façon », a-t-il fait valoir.
Une manif pour le pont
La Société du pont sur le Saguenay a organisé le jeudi matin une manifestation devant l’hôtel Le Manoir afin de faire comprendre à M. Couillard l’importance du projet. Une cinquantaine de participants seulement a toutefois participé.
Les manifestants n’ont pu rencontrer le chef du gouvernement, mais la porte-parole du groupe, Marie-Josée Arsenault, s’est réjouie de l’ouverture du premier ministre et convient elle aussi que les localités des deux rives du Saguenay ont de quoi s’inquiéter.
« Je comprends réellement les préoccupations des gens de Tadoussac et de Baie-Sainte-Catherine. Cent trente emplois, il n’y a pas une ville au Québec qui peut ne pas s’en soucier, a-t-elle lancé. On veut travailler avec eux pour voir comment on peut récupérer des emplois parce qu’un pont, ça va créer des emplois aussi ».
Mme Arsenault a confié avoir espéré une foule digne de ce nom pour manifester, mais elle assure que la volonté publique est derrière la concrétisation du projet.
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