Le PQ veut écouter les gens

Par Eric Maltais 9:30 AM - 31 août 2017
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Jean-Guy Morin, Josué Gaudreault-Bouchard, président du PQ du comté, Sylvain Roy et Michel Truchon, vice-président du PQ en région.

De passage dans Charlevoix dans le cadre de sa tournée du Québec, Sylvain Roy, député de Bonaventure, a confié qu’il effectuait ce parcours « pas juste pour parler, mais pour écouter les acteurs, connaître les enjeux des régions, avoir la vraie lecture de la situation quant à la forêt et à la faune».
« Le secteur faunique représente 1,6 milliard $, 700 000 pêcheurs et 300 000 chasseurs. On sent une déstructuration de l’actuel gouvernement. Il y a moins d’argent, les permis de pêche ont augmenté, les baux ont haussé de 261% dans Charlevoix, la chasse au caribou a été fermée, alors les gens paient plus et ont moins de services », a-t-il soulevé.

Il faut donc, selon le sociologue, se réapproprier le territoire sinon la forêt deviendra accessible uniquement pour les riches et le Québec se retrouvera à nouveau avec « des clubs privés », comme c’était avant la création des zones d’exploitation contrôlée (ZEC).

Le PQ veut donc jouer son rôle pour développer le territoire afin que les gens pratiquent leurs activités en harmonie avec les opérations forestières.
« Nous prévoyons une rupture de clientèle en 2019 en considérant le vieillissement des baby boomers », précise-t-il. M. Roy croit aussi que la problématique des chasseurs « sans territoire de chasse » n’est pas réglée encore, même si ce dossier a défrayé les manchettes. « Nous savons qu’il y a un marché noir de ventes des trous de chasse. Il faut une campagne de sensibilisation en regard à l’éthique et il y a beaucoup de travail à faire », poursuit le député.
Le dossier des effectifs des agents de conservation le préoccupe particulièrement. « Leur présence sur le terrain diminue sans cesse. Ils ont la pression de passer 50% du temps à remplir des rapports au bureau. On leur demande aussi de chercher à protéger certaines espèces. Pendant ce temps, ils ne sont pas sur le terrain. Plus grave encore, on les a laissé travailler au cours des dernières années en sachant qu’ils seraient déboutés en cour parce qu’Ils donnaient des constats sur des documents en anglais. Ainsi, 1218 constats d’infractions ont été abandonnés », rappelle M. Roy.
Les acteurs
Le critique de l’Opposition officielle en la matière a rencontré l’Organisation des bassins versants de Charlevoix-Montmorency à Petite-Rivière-Saint-François lors de son séjour, puis la Société de conservation de la Vallée du gouffre. Ces derniers ont fait part de leur intention de voir progresser leur projet de chalet d’accueil pour les pêcheurs, un dossier que le député entend suivre.
Il a aussi rencontré des groupes à Saint-Urbain et les dirigeants de Saumon Rivière-Malbaie, à saint-Aimé-des-Lacs, en plus d’Harold Castonguay, le président des trois Zecs de la région de la Capitale-Nationale.
Parmi les points abordés, il fut aussi question des coupures chez les biologistes du ministère. Bref, autant de points qui permettront au Parti québécois de définir leur prochaine plate-forme électorale au cours des prochains mois.

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