De village en village

Par Christelle Lavoie 8:00 AM - 28 mai 2017
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Une partie de la rue principale à Saint-Irénée, vers 1920 Fonds Damien Deschênes, Centre d’archives régional de Charlevoix

Même si l’on parle le plus souvent de La Malbaie et de Baie-Saint-Paul, la plupart des petits villages charlevoisiens offrent aux visiteurs des décors pittoresques. C’est en flânant sur les rues principales, au cœur de ces villages, que l’on découvre les coins les plus enchanteurs de la région.
Si une balade dans les côtes de la rue Saint-Raphaël à Cap-à-l’Aigle peut s’avérer épuisante, l’effort est récompensé par la vue des fastueuses maisons qui apparaissent tout au long du parcours et qui rappellent l’époque de la villégiature américaine. La plupart de ces résidences ont étonnamment bien traversé l’épreuve du temps. Le charme du village tient certainement au fait que les villas d’été côtoient allègrement les anciennes maisons d’habitants qui avaient jadis la cote auprès des estivants qui souhaitaient louer une demeure plutôt qu’en acheter une. En parcourant la rue Saint-Raphaël, on peut également voir la particulière église anglicane St. Peter-on-the-Rock, construite à partir d’un ancien bâtiment de ferme. Et si la marche est trop difficile, on peut s’arrêter au joli Jardin des lilas, agréable à visiter pendant tout l’été.
Le village de Saint-Irénée n’est pas en reste avec sa rue principale dont la configuration est si singulière. Séparée en deux parties distinctes par la rivière Jean-Noël, la route longe tout d’abord la fameuse plage qui a valu le surnom « les bains » au village. C’est dans la seconde moitié du 19e siècle que de courageux vacanciers commencent à venir se baigner dans les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent sur la longue plage de Saint-Irénée, qui devient alors une « station balnéaire » fréquentée. L’air marin et l’eau salée peuvent guérir, croit-on, les affections les plus diverses. L’apparition d’hôtels n’est sans doute pas étrangère à ce phénomène, notamment le somptueux Hôtel Charlevoix, détruit par le feu en 1945. L’autre partie de la rue principale, complètement différente, semble littéralement accrochée sur le flanc de la montagne. On y croise des points des vues sur le fleuve surprenants ainsi que de beaux bâtiments. Entre autres, le site de l’église, du cimetière et de l’ancien presbytère est tout à fait remarquable. Les deux bâtiments, construits vers 1840, forment un décor charmant.
Bien sûr, d’autres rues principales charlevoisiennes sont dignes de mention. En traversant la route du Fleuve aux Éboulements, par exemple, on peut entrapercevoir le fameux domaine seigneurial de l’endroit. Et que dire de la rue Saint-Édouard à Saint-Urbain, qui laisse filtrer quelques panoramas du parc des Grands-Jardins. De village en village, il y a toujours plus à découvrir!

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