Deux grimpeurs frôlent la mort dans les Grands-Jardins

Par Gilles Fiset 6:42 AM - 31 janvier 2017
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Sébastien Fortier, à gauche, et Philippe Dagneault. (Photo : gracieuseté)

« Je n’avais plus d’air et je creusais, creusais. Je pensais que j’allais mourir là! J’ai vu la mort en face », raconte Philippe Dagneault, un des deux grimpeurs ensevelis sous une avalanche au Mont Gros Bras.
par Gilles Fiset
Mercredi 25 janvier vers 8 h, deux mordus d’escalade, Philippe Dagneault et Sébastien Fortier, se rendent sur leur terrain de jeu habituel dans le Parc des Grand-Jardins. Les deux hommes marchent tranquillement dans le sentier menant à la paroi à escalader lorsque le drame survient. « On a entendu un bruit sourd, puis un deuxième et mon ami a crié “avalanche”. J’ai à peine le temps de me tourner que l’on a été projeté 7 à 8 mètres plus bas. Là, j’ai paniqué parce que je n’avais plus d’air et je creusais, creusais. Une chance que je suis tombé sur le dos en mettant mes mains en avant pour me protéger, sans cela, je serais probablement mort. À un moment donné, en étirant mon bras de tout son long, j’ai réussi à faire un trou et j’ai pu respirer, enfin », raconte M. Dagneault qui n’était pas encore au bout de ses peines, enseveli sous un mètre de neige et sanglé à un sac à dos avec des raquettes encore attachées aux pieds. La première idée qui lui passe par la tête cependant est de s’inquiéter pour son partenaire d’escalade. « Je me suis mis à crier après mon ami pour savoir où il était.  Au début, il ne me répondait pas, puis à un moment donné j’ai entendu un bruit en dessous de moi. Avec ma seule main libre, je lui ai fait un trou pour qu’il puisse respirer », relate le grimpeur qui, finalement, réussit à se débarrasser de son équipement et à se sortir du pétrin, lui et son partenaire d’escalade.
Les deux hommes sont très secoués après cette aventure et Sébastien Fortier crache même du sang. « Il y avait tellement de neige qui était entrée dans ses voies respiratoires », explique M. Dagneault. Ils décident de s’en tenir là pour la sortie d’escalade. Mais Philippe Dagneault doit y retourner. « Il fallait vraiment que j’y retourne le lendemain. Je n’arrêtais pas de penser à ça. Les événements repassaient en boucle dans ma tête. Le seul moyen d’arrêter ça, c’était de vaincre ma peur et c’est ce que j’ai fait », confie-t-il.
Les grimpeurs attribuent l’avalanche à l’accumulation neige qui s’est produite suite à la tempête et le grésille des jours précédents le rarissime événement. «  Ça fait des années que je fais de l’escalade dans le coin et je n’aurais jamais pensé vivre ça. Pour lire l’histoire telle que comptée par M. Dagneault, aller au http://www.escaladequebec.com/avalanche-au-mont-gros-bras-voir-la-mort-de-pres/
 
 

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