Le Cendré, un nouveau venu dans la famille des fromages charlevoisiens

La laiterie Charlevoix vient d’inaugurer officiellement son nouveau fromage, le Cendré des Grands Jardins de Charlevoix, à la Foire des terroirs (voir autre texte). Un produit inspiré des pratiques de nos cousins du vieux continent.
« C’est un fromage à pâte semi-ferme et à croute lavée. Il est plutôt doux et gouteux, sans être pas trop forcé au niveau du goût cependant », explique Bruno Labbé de la Laiterie Charlevoix en ajoutant que le type de pâte du nouveau produit se situe entre celle du Fleurmier et du 1608, deux autres fromages préparés par la laiterie et bien connus dans la région.
Le nouveau venu doit son nom à un fromage du même genre produit par les artisans de la commune de Morbier dans le Jura français. « Le fromage est inspiré d’une méthode fabrication française, mais avec notre propre recette », explique Bruno Labbé de la Laiterie Charlevoix.
La ligne noire centrale est la signature de ce type de fromage. Anciennement, elle était due aux cendres utilisées durant la confection, mais les choses ont bien changé. « Aujourd’hui, avec les normes agroalimentaires, c’est un colorant alimentaire qui sert à tracer la petite ligne noire dans le milieu, mais c’est pour donner une esthétique au fromage, sans changer son gout ou sa texture », explique M. Labbé.
Le nom, Cendré des Grands-Jardins de Charlevoix, provient justement de cette méthode fabrication ancienne, mais aussi des liens que l’on peut faire entre les deux régions, en France et au Québec, qui produisent ce genre de fromage. « La commune de Morbier est à une altitude de 800 m avec un point culminant à 1 200 m, ce qui s’apparente à l’altitude du secteur des Grands Jardins de Charlevoix. Au cours des ans, le parc des Grands Jardins a été le théâtre de nombreux feux de forêt, le plus récent datant de 1999. Ce sont ces références qui nous ont inspiré le nom de notre dernier né : le Cendré des Grands Jardins de Charlevoix qui évoque cette région célèbre pour ses montagnes majestueuses et les feux de forêt qui y ont sévi pour imager la fine ligne de cendre du fromage », explique Bruno Labbé dans son communiqué.
Le Cendré se conserve plus longtemps que les fromages frais du jour et il doit permettre à la Laiterie Charlevoix de stabiliser sa production tout au long de l’année.
La réponse des consommateurs jusqu’à maintenant laisse présager un bel avenir à ce nouveau produit de la Laiterie Charlevoix. « Au début de l’été, on l’a mis en vente au comptoir de la fromagerie et on a des commentaires plus que positifs. La réponse des consommateurs est excellente », affirme Bruno Labbé. Ce dernier espère d’ailleurs voir le Cendré sur les tablettes des épiceries de tout le pays, comme les autres produits d’importation de la laiterie, d’ici un an ou deux. « C’est un fromage qui va sortir partout au Québec et qui risque d’aller à l’extérieur jusqu’à Vancouver », confie-t-il en terminant.
 
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