PRSF lève son moratoire

Par Dave Kidd 17 février 2016
Temps de lecture :

Le conseil municipal de Petite-Rivière-Saint-François a voté à majorité la levée de son moratoire sur les développements immobiliers. Les conseillers Serge Bilodeau et Jeanne d’Arc Simard ont voté contre.  
La levée du moratoire ne changera pas grand-chose à court terme. Le schéma d’aménagement de la MRC de Charlevoix introduit des zones de villégiature de réserve.  Aucun projet ne peut y voir le jour tant que les développements immobiliers en cours ne seront pas complétés.  

« C’est une exigence du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire. Québec trouve qu’il y a déjà suffisamment de terrains disponibles et juge approprié d’optimiser les dépenses publiques dans les développements existants  », a expliqué Karine Horvath, directrice générale de la MRC de Charlevoix. 

Serge Bilodeau estime que le conseil « met la charrue devant les bœufs ». Pour le conseiller, il n’y avait aucune urgence à lever le moratoire. « On peut-tu faire les choses d’une façon méthodique? On passe notre temps à s’ajuster aux promoteurs alors que ce devrait être l’inverse », dit le conseiller.  

La conseillère Jeanne d’Arc Simard ne « trouve pas logique de lever le moratoire alors que la révision des règlements d’urbanisme n’est pas complétée. Cette décision aurait dû se prendre après ». 

Le maire Gérald Maltais ne voit pas de « panique » avec la levée du moratoire. Il aurait aimé que les membres du conseil « soient solidaire comme ils l’ont été en 2009 lorsque la décision de geler les développements a été prise ». Il ne pense pas « qu’il y aura une avalanche de demandes entre la levée du moratoire et l’adoption du nouveau plan et des règlements d’urbanisme ». 

Gérald Maltais croit que la municipalité se donne les moyens de « gérer encore mieux les projets immobiliers ».  La conjoncture économique s’est faite sentir à Petite-Rivière-Saint-François. Un ralentissement a été observé dans l’émission de permis de construction. Le maire parle de 10 permis l’an dernier comparativement à 30 durant les années passées. 

Les promoteurs dont les développements sont amorcés devront discuter avec la municipalité. « On n’a pas du tout l’intention de les mettre dans le trouble. Les critères devront tout de même être respectés sur la cession des rues. Les protocoles d’entente prévoyaient des délais. Ils seront revus. L’encadrement des secteurs pas encore développés sera un peu plus strict », précise aussi le maire de Petite-Rivière-Saint-François. 

Le projet immobilier de Groupe Le Massif n’était touché par le moratoire. Il a été autorisé il y a deux ans par un changement d’affection du schéma d’aménagement de la MRC de Charlevoix. Il est aussi assujetti à un Plan d’intégration et d’implantation architecturale.   

Partager cet article