Symposium sur l’hypersexualisation: Pas de sexe sans accord

Par Emelie Bernier 27 mai 2011
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Les réalités sociosexuelles des jeunes changent. Francine Duquet, professeure au Département de sexologie et sexologue spécialisée dans l’éducation à la sexualité des enfants et des adolescents à l’UQÀM est bien placée pour le constater.

 

Ses enquêtes auprès de nombreux jeunes lui ont confirmé que le phénomène de l’hypersexualisation est en voie de devenir la norme plutôt que l’exception. C’est à environ 70 personnes que Mme Duquet a présenté son guide «Oser être soi-même», une série d’ateliers destinés aux jeunes qui fréquentent tant le milieu scolaire que les maisons des jeunes, mais qui peut aussi servir à tous ceux qui travaillent auprès des jeunes. «Ce sont 19 rencontres qui s’adressent aux jeunes de secondaire 1 à 5 et dont le but est de contrer le phénomène de sexualisation précoce en donnant une tribune aux jeunes, en les outillant pour favoriser les rapports égalitaires, au-delà de la génitalité », comme l’explique Mme Duquet.

 

 

 

Francine Duquet.

 

Elle espère que les milieux seront nombreux à intégrer le guide qui peut être téléchargé gratuitement sur Internet. Sa participation au symposium visait d’abord à la faire découvrir aux intervenants d’ici. « Tout ce travail, c’est pour que les jeunes aient une éducation à la sexualité », concède-t-elle. Lyne Duplain, du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel, est satisfaite de la participation au Symposium qui fait suite à la première édition tenue l’an dernier. « Nous poursuivons la réflexion en explorant des pistes de solutions pour ceux qui travaillent auprès des jeunes. Nous voulons aider les parents aussi en dissociant ce qui est nouveau de ce qui ne l’est pas, l’impact d’Internet sur la sexualité, la marchandisation du corps, les codes pornographiques qui ont embarqué. Les jeunes manquent de limites, ils veulent être « cool »! Le guide «Oser être soi-même» est vraiment un outil complet et accessible », croit-elle.

 

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