Le football à Saint-Aubin est en péril

4 octobre 2009
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Le Météore s’est fait dévorer, 90 à 0, par les Lynx du Mont-Saint-Sacrement, samedi dernier, au terrain de football de Baie-Saint-Paul. Les deux entraîneurs Gilles Ménard et Robert Bellerive ont confirmé qu’ils ne seraient pas de retour l’an prochain si la situation ne s’améliore pas.

 

Seulement 23 étudiants étaient en uniforme dans le camp du Météore contre les Lynx. Normalement, une bonne équipe de football aligne dans ses rangs une quarantaine de joueurs : «L’entraîneur des Lynx a manqué de classe, déplore Gilles Ménard d’entrée de jeu. Dans le sport, le code d’éthique stipule qu’un adversaire doit ralentir la machine en voyant un autre adversaire effondré dans les câbles.»

 

 

M. Ménard avoue qu’il n’aurait jamais dû accepter de relever le défi à titre d’entraîneur chef avant la saison avec un nombre insuffisant de joueurs inscrits sur la liste officielle : «Au cours des deux dernières semaines, enchaîne-t-il, j’avais 33 joueurs sous la main et environ la moitié d’entre eux veillaient à se présenter aux entraînements sur le terrain. On ne rebâtit pas une équipe en pratiquant durant les matches réguliers du circuit scolaire.»

 

 

On compte quatorze équipes dans la ligue scolaire régionale juvénile. Huit d’entre-elles dominent les autres par une bonne tête. La formation des Pères Maristes a tiré sa révérence avant la reprise des activités 2009 et l’école François-Perreault a déclaré forfait au début du calendrier régulier, à cause d’un effectif réduit :

 

 

«Le gros point d’interrogation à Saint-Aubin, glisse M. Ménard, c’est que les trois-quarts des joueurs du Météore sont des étudiants de secondaire 3 qui affrontent des puissantes machines composées d’étudiants de secondaire 5. Nous avons fait la demande à la fédération pour évoluer dans une division cadette (secondaire 3) et on nous a répondu qu’il n’y avait pas assez d’inscriptions pour former une telle catégorie», laisse savoir l’entraîneur en chef.

 

Le centre éducatif Saint-Aubin abrite environ 500 élèves. En éliminant les filles, il ne reste pas énormément de garçons qui souhaitent vivre l’aventure du football : «C’est l’éternel débat du petit bassin de population en région versus les grands centres. On tourne en rond en permanence contre les équipes constituées d’une clientèle étudiante fournie, soupire-t-il.

 

 

Samedi prochain, le Météore affronte les Rafales au terrain du Plateau de La Malbaie, à 13 h. Il se pourrait que Saint-Aubin dispute son dernier match : «Nous n’avons marqué qu’un seul touché cette saison et toutes les autres parties se sont soldées par des défaites par blanchissage. Il n’y a rien là pour motiver le moral des troupes», murmure-t-il.

 

Chose sûre, même avec 15 ou 20 joueurs en uniforme, le Météore ne fera pas faux-bond à leurs partisans ni à celui des Rafales : «Ça serait un mauvais message à lancer à notre clientèle étudiante et aux parents», conclut M. Ménard.

 

Plusieurs photos du match contre les Lynx sont maintenant en ligne dans l’album photo dans le dossier «football scolaire juvénile».

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