Installés dans le rang 5, Sophie Talbot et Michel Nicole cultivent… des chèvres! Dans leur ferme de 65 hectares, 30 petites biquettes et quelques boucs caracolent, C’est en mai dernier que les jeunes cultivateurs décident de faire le grand saut. L’acquisition d’une fermette un peu déglinguée dans un rang de Saint-Hilarion n’est toutefois pas un saut sans filet: les deux amoureux de la terre et des bêtes possèdent expérience et formations.
Le défi est grand pour les agriculteurs, surtout dans le secteur caprin, en plein défrichage. « C’est une production qui n’est pas encore reconnue, on n’a donc pas d’assurance stabilisation, ni d’aide gouvernementale. Ça prend de la détermination! »De souche rustique Kiko, les chèvres sont croisées avec un fier bouc Boer, une race réputée pour sa bonne conformation bouchère et à l’allure impressionnante. Ses longues cornes courbées lui donnent un port royal!
Le mariage avec les petites chèvres Kiko donnent des animaux prolifiques et charnus. « Nous avons commencé avec 2 chèvres, mais notre objectif est d’atteindre les 200 bêtes d’ici 5 ans, même si on sait que pour en vivre, il nous en faudrait 400. Nous voulons conserver une échelle humaine à notre entreprise, car nous faisons pousser du foin et nous aimerions être un jour autonome et produire le grain biologique pour nourrir les animaux, ce qui représente beaucoup de travail », explique Sophie Talbot, L’entreprise utilise le Grand Marché de Charlevoix (GMC) pour rejoindre les comsommateurs charlevoisiens. Pour l’instant, Sophie et Michel offrent des pièces de découpes, des chevreaux entiers ou en demi-carcasse et des terrines et saucisses transformées par le charcutier Lyn Tremblay. « La viande caprine est de 50% à 65% moins grasse que le boeuf! Et le goût est vraiment fin! » Foi de Sophie!
Envie d’essayer? On trouve les produits via le GMC, ou directement à la ferme. On contacte le 418-457-4009.
19 avril 2024La Malbaie
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