La SQ relance l’enquête sur le Cessna disparu en juillet 84 à Saint-Irénée
La Sûreté du Québec relance le dossier entourant la disparition d’un Cessna 150 et ses deux occupants, survenue le 20 juillet 1984, entre Saint-Irénée et Rivière-du-Loup.
À ce jour, le mystère demeure. Les passagers-pilotes et l’appareil n’ont jamais été retrouvés.
Pour la SQ, cette affaire n’est pas un dossier non résolu, un cold case comme on dit dans le jargon policier, parce que l’enquête n’a pas été fermée.
« Il s’est écoulé 40 ans. Les techniques d’enquête et la technologie ont évolué. Cela peut contribuer à faire progresser l’enquête », a commenté la sergente Audrey-Ann Bilodeau.
Selon ce que le quotidien le Soleil rapportait à l’époque, l’avion devait se rendre à Rivière-du-Loup pour une inspection technique de routine. Aucun plan de vol n’aurait été fourni et l’émetteur automatique de signaux de secours pas été déclenché. L’appareil aurait eu des réserves de carburant pour voler pendant 1h15.
Le journal rapportait aussi qu’un témoin avait vu un objet flotté sur le fleuve, mais il pensait qu’il s’agissait d’un planchiste en difficulté. C’est après coup qu’il a pensé à l’avion.
Les conditions de vol n’étaient pas bonnes cette journée avait aussi précisé un employé de l’Aéroport de Rivière-du-Loup au quotidien.
Hier, l’équipe de plongeurs de la Sûreté du Québec s’est amenée dans la région. Leur travail n’est pas terminé. Ils devaient d’abord rencontrer des témoins.
« Pour les plongeurs, les appareils et équipements ainsi que les techniques ont également beaucoup changé depuis que la disparition a été signalée », mentionne la sergente Bilodeau.
Les deux occupants du Cessna 150, qui venait de décoller de l’Aéroport de Charlevoix, sont Robert Lavoie et Claire Guay. Les deux sont de la région. Le portefeuille de la dame avait été retrouvé sur la plage de Saint-Irénée dans les jours suivants la disparition.
Le premier comptait plus de 1600 heures de vol et était l’un des meilleurs pilotes de Charlevoix ont rapporté des témoins. Claire Guay comptait 250 heures de vol et était la présidente de l’Association des pilotes de Charlevoix.
Patrice Lavoie, fils de Robert Lavoie, a réagi positivement à l’annonce, au nom de la famille : « Si les avancées technologiques actuelles permettent d’en savoir davantage sur ce tragique accident survenu il y a plus de 40 ans, c’est une excellente nouvelle. D’ailleurs, ma sœur et moi avions collaboré avec la Sûreté du Québec il y a un ou deux ans en fournissant un échantillon d’ ADN, afin de contribuer à une éventuelle enquête», a-t-il confié au Charlevoisien.
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