Un déficit de 1,2 M $, mais des services aux élèves préservés

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Par Jérôme Gagnon 8:04 PM - 29 octobre 2025
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Jérôme Gagnon | Le Charlevoisien

Lucie Maltais, membre parent et présidente du CA, Sylvain Beaudry, membre de la communauté et président du comité de vérification, et Stéphanie Marcotte (au centre), directrice des ressources financières et des technologies de l’information

Le Centre de services scolaire de Charlevoix (CSS) a adopté en séance, mercredi, un budget 2025-2026 jugé particulièrement complexe, dans un contexte de compressions et de contraintes financières importantes. Le document prévoit un déficit de 1,2 million de dollars, comparativement à un déficit autorisé de 475 000 $ l’an dernier.

Les revenus s’élèvent à 76,7 M $, contre 77,9 M $ en dépenses, marquant une huitième année consécutive de budget déficitaire. La direction rappelle que ce déséquilibre découle d’un sous-financement structurel reconnu par le ministère de l’Éducation et par le Vérificateur général du Québec.

Le CSS de Charlevoix poursuit sa démarche auprès du ministère de l’Éducation pour corriger le tir.

L’année 2025-2026 est marquée par des compressions d’environ 1,8 M $ dans les services administratifs et les établissements. Ces réductions n’ont pas modifié le déficit, car les crédits budgétaires ont été ajustés à la baisse d’un montant équivalent.

Selon la direction, ces compressions réduisent les moyens de l’organisation pour soutenir son développement et laissent peu de marge de manœuvre pour faire face aux imprévus.

Maintien des services aux élèves

Des réinvestissements ministériels annoncés pendant l’été permettent au CSS d’intégrer 1,4 M $ supplémentaires dans son budget. Ces sommes devraient assurer le maintien des services directs aux élèves, malgré les contraintes actuelles.

Le centre de services doit aussi respecter une cible en équivalents temps complet (ETC). Un assouplissement accordé récemment par la ministre autorise l’utilisation d’une partie des montants réinvestis pour ajuster ce plafond et répondre plus adéquatement aux besoins des élèves.

Recul dans certains programmes

Le CSS a observé un recul dans certains paramètres de financement. Des sommes dédiées à des projets pour contrer la pénurie de main-d’œuvre ou offrir des contrats de suppléance ont été retirées. Le financement pour les besoins locaux a également diminué d’environ 400 000 $, accentuant le déficit structurel.

Le financement du service de formation générale des adultes à distance demeure pour sa part stable, permettant de contenir le déficit global.

Dépenses et investissements

Les dépenses globales passent de 75,5 M $ à 77,9 M $, une hausse de 3,1 % par rapport à l’exercice précédent. La masse salariale, qui comprend les indexations et progressions d’échelon, représente 68 % du budget.

Les sommes allouées aux investissements diminuent de 35 % par rapport à l’an dernier : 66 % seront consacrés aux bâtiments, 25 % aux technologies de l’information et le reste au mobilier et à l’outillage pour les établissements primaires et secondaires.

Conformément à la loi, une demande d’autorisation a été transmise au ministère de l’Éducation afin d’adopter un budget dont les dépenses excèdent les revenus.

Le CSS est toujours en attente de la réponse du ministère.

Une motion pour saluer le travail du conseil

En fin de séance, un membre du conseil d’administration a déposé une motion de félicitations à l’endroit du conseil et de la direction, soulignant un travail jugé colossal dans la préparation du budget, compte tenu du contexte particulièrement exigeant et des nombreuses contraintes.

La motion a été adoptée à l’unanimité.

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