Le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul accueillera, dès le mois de mai 2026, une vingtaine d’étudiants de l’Université Concordia dans le cadre d’une école d’été alliant art et francisation.
Les étudiants arriveront le 12 ou 13 mai pour un séjour de cinq semaines. Ils seront hébergés à l’Auberge des Balcons, accompagnés par deux professeurs : l’un en francisation, l’autre en création artistique.
La directrice générale du musée, Gabrielle Bouchard, raconte que le projet est né « un peu organiquement ».
« Je n’ai pas étudié à Concordia, mais la doyenne actuelle a déjà été ma professeure dans une autre université. On s’est retrouvées plus tard et on a commencé à discuter de nos visions communes. Concordia réfléchit beaucoup à comment sortir du cadre, aller au-delà de Montréal. De mon côté, j’avais envie de créer des ponts, d’accueillir des finissants ou des résidences pour qu’ils découvrent autre chose que la métropole. »
De cette rencontre est née l’idée d’un programme d’immersion à Baie-Saint-Paul, une ville jugée idéale pour marier culture, art et langue française.
« C’est ouvert à tous les arts : arts visuels, écriture, théâtre, musique, danse, histoire de l’art. Les étudiants vont suivre neuf crédits en cinq semaines, c’est très dense », souligne Mme Bouchard.
Au-delà de la formation, l’expérience se veut profondément humaine. Les étudiants seront invités à découvrir la région sous toutes ses facettes : sa nature, sa communauté, ses artisans et ses créateurs.
« On veut qu’ils comprennent comment l’art vit ici, au quotidien, à travers les gens, le territoire et les saisons. Baie-Saint-Paul a toujours été un terreau d’inspiration pour les artistes, et c’est cette énergie qu’on veut leur faire ressentir », explique-t-elle.
Le musée coordonnera toutes les activités culturelles en parallèle : rencontres avec des artistes locaux, randonnées, ateliers ouverts au public et échanges avec la communauté.
Déjà des retours
Depuis l’annonce, la réaction est enthousiaste. Gabrielle Bouchard dit avoir reçu de nombreux messages.
« Des étudiants de Concordia nous écrivent, mais aussi des jeunes d’ici. Ils trouvent ça inspirant de voir le musée devenir un lieu d’apprentissage universitaire. »
Pour la directrice, cette collaboration va bien au-delà d’un simple projet pédagogique.
« C’est notre façon de repenser la culture et l’éducation ensemble. Et qui sait ? Peut-être que certains étudiants tomberont en amour avec Charlevoix et reviendront s’y établir. »
Le projet a bénéficié d’une subvention de démarrage obtenue par Concordia, mais rien n’assure encore sa pérennité.
« On espère que cette première édition servira de tremplin pour aller chercher d’autres appuis. On a même dû transformer un poste à temps partiel en temps plein pour bien préparer leur accueil. Ça fait deux ans qu’on travaille là-dessus, et les derniers mois ont été très intenses. »
Pour la directrice générale, il ne fait pas de doute : c’est le plus beau projet auquel elle a travaillé.
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