L’église de Saint-Urbain est plus vivante que jamais

La Fabrique Saint-François d’Assise croit qu’elle sera en mesure d’amorcer dès l’an prochain la réfection de la toiture de l’église de Saint-Urbain.

200 000$ sont nécessaires pour l’opération. La levée de fonds en marche a récolté environ 10 % du montant. Les idées ne manquent pas pour assurer la sauvegarde du bâtiment. L’option de réduire le lieu de culte et de louer des espaces est même envisagée.

« Des espaces au niveau de la nef et du jubé peuvent servir à autre chose. Une salle multi, un marché la fin de semaine, tout est possible. C’est vraiment grand. Ce qu’on veut, c’est garder la bâtisse », dit Bernard Tremblay marguiller.

« Ça passe tellement ici. Mais les gens tournent dans le stationnement et repartent parce qu’il n’y a rien. En ouvrant le sous-sol, ça devient une halte du cœur. Il y a des facilités pour se nourrir et même pour dormir », ajoute sœur Lise Melançon.

Pour revenir à la toiture, les soumissions ont été ventilées. Ce qui fait que la réfection pourrait se faire par parties. « Mais un moment donné, il faut commencer », dit le marguiller qui estime que l’an prochain serait le bon moment pour commencer.

Une exposition pour aider et se souvenir

En entrant dans l’église, on fait un spectaculaire bond dans le passé. On retrouve les propriétés d’avant l’incendie de 1952. Les répliques confectionnées par Gérard Tremblay sont en exposition. En plus de la maison, on peut lire le nom du propriétaire de l’époque ainsi que l’actuel.

« Il était très habile de ses mains et il était un bon vivant », s’est souvenu Bernard Tremblay en parlant de Gérard Tremblay.

Pour sœur Lise Melançon, cette exposition est aussi un hommage aux gens de Saint-Urbain. « C’est l’histoire de Saint-Urbain cette exposition. 52 maisons ont brûlé. Ce n’est pas rien. Les gens qui ont tout perdu auraient pu déménager, aller ailleurs. Non, ils ont préféré rester ici. C’étaient des gens tenaces. Et aujourd’hui, il y a un village à Saint-Urbain », dit-elle.

Quelques photographies prises lors de ce terrible feu sont aussi exposées.

10 $ sont demandés pour la visite. Des fonds qui iront à la campagne de financement.