PHOTOS | MicroBrasserie Charlevoix investit 10 M$ dans une nouvelle usine clé en main à Baie-Saint-Paul

La MicroBrasserie Charlevoix amorce une nouvelle phase de croissance avec un investissement de 10 M$ dans la construction d’une usine de 16 000 pi² à Baie-Saint-Paul, presque en face du 18e trou du club de golf Le Loup. Ce projet clé en main, implanté dans le parc agroalimentaire de l’Écoquartier des Moissons, permettra à l’entreprise de tripler sa capacité de production et de créer 30 emplois supplémentaires.

Frédérick Tremblay parle de ce projet avec la même passion qu’à ses débuts. Vingt-sept ans après avoir fondé la MicroBrasserie Charlevoix avec sa conjointe Caroline Bandulet, il s’apprête à concrétiser un rêve qu’il caressait depuis 1998 : bâtir un lieu à la fois de production, de dégustation et de rencontre.

« Depuis 1998, on rêvait d’avoir un endroit où l’on pourrait vivre l’expérience complète : la dégustation, la fabrication, la rencontre avec la clientèle. En 2008, on avait bâti une nouvelle usine, mais elle s’est vite retrouvée enclavée dans un parc industriel. Le nouveau site nous permet enfin de concrétiser ce rêve », explique Frédérick Tremblay.

Une capacité triplée et un lieu de vie

La nouvelle usine, dont 10 000 pi² seront dédiés à la production et 6 000 pi² à l’expérience client, portera la capacité annuelle de la microbrasserie de 10 000 à 30 000 hectolitres. Le bâtiment actuel de l’usine sera mis en vente une fois la relocalisation complétée.

« Depuis quelques années, on fait des miracles pour suivre la demande. On a même été en rupture de stock cet été. L’objectif, c’est d’augmenter notre capacité pour continuer à progresser, sans sacrifier la qualité », explique M. Tremblay.

Mais ce projet ne se limite pas à l’augmentation de la production. Il vise aussi à offrir un lieu de rassemblement inspiré des Biergarten européens, adapté à la réalité charlevoisienne. On y retrouvera un restaurant de 80 places, une terrasse et un beer garden pouvant accueillir 200 personnes, ainsi qu’une cuisine ouverte, un espace muséal et une boutique.

« On sait que le recrutement sera un défi, mais on veut offrir un environnement stimulant, autant pour les employés que pour les clients. La cuisine ouverte, les espaces créatifs, le contact avec la clientèle : tout ça, c’est du carburant pour une équipe passionnée », souligne le président.

Un site stratégique et porteur

Situé presque en face du 18e trou du club de golf Le Loup et intégré au parc agroalimentaire de l’Écoquartier des Moissons, le futur site bénéficiera d’une visibilité exceptionnelle. Il sera accessible depuis la route 138, la future piste cyclable et la piste de motoneige, permettant d’attirer à la fois touristes et résidents.

« C’est un site hautement stratégique. On veut attirer les visiteurs qui passent par Baie-Saint-Paul sans toujours descendre au centre-ville », explique M. Tremblay.

Le projet a nécessité un travail étroit avec la Ville de Baie-Saint-Paul et d’autres acteurs du parc agroalimentaire pour adapter le zonage à des usages commerciaux et de production. Il s’inscrira aussi dans la Route des Saveurs et misera sur des synergies locales avec d’autres entreprises du territoire.

« Ce n’est pas une offrande, c’est une consécration »

S’il admet que le projet représente un important engagement, Frédérick Tremblay y voit surtout une étape symbolique dans le parcours de la microbrasserie.

« Quand Caro et moi avons commencé à en parler, on savait qu’on s’embarquait pour longtemps. Mais j’aime encore ce que je fais après 27 ans. Ce projet, c’est la consécration de ce qu’on voulait accomplir depuis 1998. »

« Ce n’est pas une offrande qu’on fait à la communauté : on en profite autant qu’on en redonne. C’est un lieu qui nous ressemble, fait pour durer et pour faire rayonner Charlevoix. »

Un chantier prévu à l’automne 2025

La construction pourrait débuter à l’automne 2025, sous réserve de l’obtention des dernières autorisations municipales et gouvernementales. Si tout se déroule comme prévu, la boutique et le restaurant pourraient ouvrir à l’automne 2026, et la production serait transférée à l’hiver 2027.

Le projet est financé principalement par des fonds privés et d’autres partenaires qui seront annoncés sous peu.

La MicroBrasserie Charlevoix, qui emploie actuellement 25 personnes, prévoit la création d’une trentaine de nouveaux postes liés au service, à la restauration et à l’accueil.

« On a souvent dit que la MicroBrasserie Charlevoix était née d’un rêve de jeunesse. Ce projet-là, c’est notre manière de le prolonger et de le partager », termine Frédéric Tremblay.