Itinérance : la mobilisation paie dans Charlevoix
Jérôme Gagnon | le Charlevoisien
Annie Bouchard, directrice générale du Centre communautaire Pro-Santé à Baie-Saint-Paul.
Alors que le 1er juillet représente chaque année un moment critique pour les personnes en situation de précarité, la région de Charlevoix a évité une hausse des cas d’itinérance en 2025. Aucun nouveau cas directement lié aux déménagements n’a été signalé, grâce à un important travail de prévention amorcé dès le printemps.
« On s’en sort bien, parce qu’on a vraiment travaillé en amont », affirme Annie Bouchard, directrice générale du Centre communautaire Pro-Santé à Baie-Saint-Paul.
Lors des dernières semaines, les municipalités, le CIUSSS, les ORH et plusieurs organismes communautaires ont uni leurs efforts au sein du Comité Itinérance–Instabilité résidentielle Charlevoix (CIIRC) pour identifier les personnes à risque et leur proposer des solutions adaptées.
« Tous ceux qui allaient se retrouver sans solution ont pu être accompagnés », indique Mme Bouchard.
Si certaines personnes demeurent en situation d’itinérance, le 1er juillet, souvent un facteur aggravant, n’a pas entraîné de crise cette année.
« Si on n’avait pas agi, on aurait probablement eu des ménages à la rue. »
Une mini-maison bien occupée
Depuis novembre, la mini-maison installée à Baie-Saint-Paul a permis d’héberger entre sept et neuf personnes. Chaque résident y reste au maximum cinq semaines, le temps d’élaborer un plan de stabilisation.
« Dès qu’une place se libère, elle est immédiatement réoccupée », précise-t-elle.
Un renfort important est aussi venu avec l’arrivée récente d’une intervenante dédiée à l’itinérance.
«Elle peut accompagner les personnes dans leurs démarches, les référer aux bonnes ressources et intervenir en amont, dès qu’un risque est détecté. Ça change tout. »
Quant à savoir si la situation est plus difficile à Baie-Saint-Paul ou à La Malbaie, Annie Bouchard reste prudente.
« Les gens se déplacent beaucoup, et comme plusieurs organismes partagent la même clientèle, il est difficile de tracer un portrait précis. L’itinérance, ce n’est pas statique. »
Si la problématique demeure bien réelle dans Charlevoix, cette année démontre qu’une approche coordonnée et préventive peut avoir des effets concrets.
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L’itinérance prend de plus d’ampleur..non pas juste ds,les grandes,villes mais aussi ds les régions, et Charlevoix n’y échappe pas .. d’avoir un organisme communautaire d’avant plan qui est Pro actif en matière solution facilite sûrement cette dure étape de ne pas avoir de logement et aussi de denrée, pour ceux et celles qui son ds cette situation Bravo Pro Santé vs êtes à l’avant plan et remplissez bien votre MISSION