Ce n’est pas tous les jours qu’un ancien poulailler commercial renaît sous la forme d’un espace maraîcher, culinaire et communautaire en plein cœur de la ville. C’est pourtant le pari relevé par Amélie Auger, Réjean Labbé et Mathieu Tiphaine, trois associés qui redonnent vie à un bâtiment industriel abandonné de la rue Saint-Jean Baptiste, à deux pas de la rivière du Gouffre.
Avec le ruisseau Michel et la rivière du Gouffre en toile de fond, Au Poulailler se cache entre les numéros 166 et 170 d’un chemin discret.
« Au départ, on cherchait simplement un lieu pour nos entreprises », raconte Amélie Auger. Propriétaire d’une compagnie d’importation, elle cherchait un espace d’entreposage, tandis que son conjoint Réjean Labbé, ébéniste, avait besoin d’un atelier plus grand. Le terrain convoité, un ancien poulailler situé tout près de leur maison, s’est vite révélé porteur d’un tout autre potentiel.
En découvrant qu’une partie du terrain était zonée agricole, l’idée a germé : pourquoi ne pas y installer un projet de culture maraîchère à intérieur? L’équipe s’adjoint alors des compétences de Mathieu Tiphaine, passionné d’agriculture et de cuisine, pour lancer Au Poulailler, une entreprise d’agriculture bâtie, de transformation alimentaire et d’événements gourmands.

« Je suis une tueuse de plantes en série, mais je suis bonne en administration! », lance Mme Auger en riant. « Mathieu, lui, est notre spécialiste des cultures et de la cuisine, tandis que Réjean s’occupe des bâtiments. On est vraiment complémentaires. »
Un chantier par étapes
Le projet n’a pas été de tout repos. Dès 2020, l’équipe entame un long processus de nettoyage et de réhabilitation. Une portion du terrain était contaminée, des bâtiments devaient être démolis, et les démarches administratives ont été complexes. Malgré tout, les associés n’ont jamais songé à abandonner. « Le terrain est magnifique, on voyait son potentiel. Chaque année, on a franchi une étape », résume Amélie Auger.
Jusqu’à maintenant, environ 750 000 $ ont été investis, en grande partie grâce à de l’autoconstruction, du travail d’équipe… et beaucoup de matériaux récupérés.

Une garderie voisine, promise à la démolition, leur a même cédé son bois et ses matériaux. Un tiers du bâtiment est désormais rénové à 80 %, et d’autres phases de développement sont prévues à mesure que l’entreprise se consolide.
Un lieu gourmand, sur réservation
Depuis ce lundi, le public peut découvrir le site à travers une formule événementielle unique. Les lundis “Poulet barbecue” proposent un repas quatre services dans une ambiance chaleureuse, alors que les vendredis tapas misent sur la convivialité, sans places assignées. Les réservations se font en ligne. Le tout est offert en formule « apportez votre vin ».
« Ce n’est pas un resto ouvert tous les jours. On veut que les gens se sentent comme à la maison », explique la cofondatrice.
Au-delà de l’aspect culinaire, le projet se veut aussi une contribution à l’autonomie alimentaire urbaine. Les cultures se font à l’intérieur avec des méthodes respectueuses de l’environnement.
L’entreprise mise sur des emballages compostables ou aucun emballage, sur une distribution de proximité, et sur une approche zéro gaspillage.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.
Je suis bouche bée sur les ouvertures de denrées alimentaires voir de restauration dans cette région. Un pari qui coûte beaucoup,d’argent au départ et de continuité pour des années à venir. Il ne faut surtout pas manquer le lancement. Mais+ combien survireront ils? Un pari dangereux en cette décennie.
« Notre démarche est basée sur une progression lente mais financièrement sécuritaire: tranquillement mais sûrement! Soyez sans crainte! Aussi, la culture intérieure est possible en hiver, une avenue à explorer en milieu nordique. Nous allions également se nourrir et de divertir. Visitez notre site AuPoulailler.ca pour en savoir plus!