Le Canada signe un pacte de sécurité et de défense avec l’Union européenne

Le premier ministre Mark Carney, au centre, est accueilli dans le bâtiment du Conseil européen par Antonio Costa, président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à l'occasion du Sommet Canada-UE, à Bruxelles, en Belgique, le lundi 23 juin 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick
Le Canada et l’Union européenne ont inauguré lundi une nouvelle ère de coopération transatlantique avec la signature officielle d’un partenariat de sécurité et de défense lors d’un sommet conjoint à Bruxelles.
L’accord les engage à collaborer davantage en matière de défense et constitue une étape vers la participation du Canada au nouveau programme d’approvisionnement en matière de défense de grande envergure du continent, appelé « ReArm Europe ».
Le premier ministre Mark Carney, présent à Bruxelles pour le sommet Canada-UE, étudie de nouvelles options d’approvisionnement en matière de défense, le Canada cherchant à réduire sa dépendance envers les États-Unis.
M. Carney a rencontré le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors du sommet, avant la signature de l’accord final.
M. Costa a souligné que le Canada et l’UE « regardent le monde sous le même angle » et que cette rencontre a propulsé le partenariat à un niveau supérieur.
Mme von der Leyen a confié à M. Carney qu’il était « ici entre amis ». Elle a avancé que le Canada et l’UE sont deux démocraties fortes, unies par des liens historiques et unies par un partenariat commercial « dynamique, équitable et ouvert ».
Elle a expliqué que l’UE souhaitait non seulement réaffirmer son amitié et son partenariat avec le Canada, mais aussi les remodeler. Elle a affirmé que cet accord était le plus complet jamais conclu.
« Nous savons que nous pouvons compter sur vous et que vous pouvez compter sur nous », a-t-elle déclaré.
M. Carney a indiqué que les dirigeants mettaient en pratique certains des points discutés au G7 et sur lesquels ils travaillaient depuis des années. Il a ajouté que cet accord était crucial pour le Canada et « ouvrait la voie à suivre ».
En vertu de l’accord, le Canada et l’UE tiendront un « dialogue annuel sur la sécurité et la défense » auquel participeront de hauts responsables.
L’accord engage également les deux partenaires à accroître leur coopération en soutien à l’Ukraine, à améliorer la mobilité militaire canadienne en Europe et à renforcer la coopération maritime dans des régions d’« intérêt commun » comme l’Indo-Pacifique.
Le Canada devra signer un deuxième accord avec la Commission européenne avant de pouvoir participer à l’initiative « ReArm Europe », dotée de 150 milliards d’euros.
L’accord de sécurité et de défense prévoit également une collaboration accrue sur les questions émergentes en matière de cybersécurité, d’ingérence étrangère, de désinformation et de politique spatiale.
Mark Carney a également rencontré le premier ministre belge, Bart De Wever, avant le sommet Canada-UE.
M. De Wever a soutenu que le partenariat du Canada avec l’UE est désormais vital, car « nous nous sommes réveillés dans un monde qui ne semble plus aussi amical ».
Un responsable gouvernemental informant les journalistes du voyage a déclaré que ce partenariat devrait faciliter les achats et les rendre plus abordables, tout en permettant au Canada de diversifier ses sources d’approvisionnement en équipement.
M. Carney se rendra mardi à La Haye pour le sommet de l’OTAN, où les pays membres décideront s’ils approuvent pleinement une augmentation substantielle de l’objectif des dépenses de défense, de 2 % à 5 % du PIB.
Le premier ministre avait fait savoir plus tôt ce mois-ci que le Canada augmenterait ses dépenses de défense cette année afin d’atteindre l’objectif de 2 % pour la première fois depuis sa création en 2014.
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