Une cure de rajeunissement pour le Relais des Hautes-Gorges

Le Relais des Hautes-Gorges, qui est implantée à Saint-Aimé-des-Lacs depuis 31 ans, a connu toute une cure de rajeunissement dans la dernière année. Depuis le rachat de l’auberge en mars dernier, les nouveaux propriétaires ont mis les bouchées doubles pour remettre l’établissement au goût du jour.

La vingtaine de chambres que compte l’établissement ont pratiquement toutes été rénovées et deux des principaux bâtiments ont été repeints. Plusieurs balcons ont aussi été reconstruits, et l’accueil sera réaménagé prochainement.

Un centre de spa nature comprenant trois bassins, un sauna, des vestiaires, une douche extérieure et un foyer a aussi été aménagé sur place, et les propriétaires ont d’autres projets d’agrandissement en tête. À noter qu’il n’est pas nécessaire de louer une chambre pour avoir accès au spa.

François-Guy Thivierge, qui est l’un des copropriétaires, mentionne que l’idée est, entre autres, d’y attirer les visiteurs provenant du Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie pour leur offrir la chance de « relaxer » au spa après leur journée en plein air, tout en sirotant une « bière charlevoisienne ».

Les repreneurs développent d’ailleurs le site en fonction de cette clientèle, qui doit absolument passer devant le Relais des Hautes-Gorges pour accéder au Parc national. Il s’agit pour eux d’une belle opportunité, car l’endroit est plutôt passant en période estivale.

Il n’est donc pas étonnant que le plein air se retrouve au centre de leur approche, ce qui se reflète au niveau des différents forfaits offerts. Des billets d’accès pour la SÉPAQ sont d’ailleurs inclus dans plusieurs d’entre eux.

Il est aussi possible pour les visiteurs d’emprunter de l’équipement de plein air (planches à pagaie, raquettes, bâtons de marche, crampons, etc.), qui leur est offert gratuitement lorsqu’ils louent une chambre. Des jeux de société sont aussi disponibles dans le bâtiment principal.

Le reste de l’année, l’entreprise mise sur une clientèle de type corporative. L’établissement accueille aussi des retraites de yoga.

Pour sa part, le restaurant, qui faisait autrefois la renommée de l’établissement, est toujours en opération. Actuellement, il est ouvert seulement trois jours par semaine.

Des investissements importants

Environ 500 000 $ ont été investis sur le site depuis avril 2024, selon Félix Rioux, qui est l’un des dix actionnaires ayant racheté l’entreprise. Il estime toutefois que les travaux auraient pu coûter beaucoup plus cher. « Nous avons été très débrouillards et nous avons récupéré plusieurs matériaux », explique-t-il.

Les nouveaux propriétaires ont également mis la main à la pâte afin de réaliser certains travaux par eux-mêmes et ont fait affaire avec des entrepreneurs locaux, ce qui a aussi eu pour effet de diminuer les coûts.

Le cèdre ayant servi à la reconstruction des balcons a été acheté chez Cèdréco, et les travaux d’excavation pour le centre spa ont été effectués par l’entreprise Da-Re-L Excavation, de Saint-Aimé-des-Lacs.

D’autres idées pour la suite

Bien qu’il y ait encore des travaux à effectuer sur le site, Félix Rioux et François-Guy Thivierge assurent avoir certaines ambitions pour le futur.

Ils aimeraient notamment aménager des terrains pour accueillir une clientèle de type Vanlife sur place et ajouter quelques terrains de camping. Ils précisent toutefois qu’ils devront obtenir de la Municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs le permis leur autorisant à procéder à ces ajouts, ce qui n’est pas encore chose faite.

Les anciens propriétaires encore dans le coup

Rhéal Séguin et Lucille Dazé, qui ont fondé l’auberge en 1993, habitent encore à proximité du site. Selon Félix Rioux, ces derniers gardent un œil sur l’endroit.

M. Rioux souligne également que les anciens propriétaires sont très heureux du nouveau souffle que donnent les dix actionnaires à l’entreprise qu’ils ont opérée pendant une trentaine d’années.

Leur fille, Bénédite Séguin, est d’ailleurs l’une de ces actionnaires. Les autres propriétaires sont, quant à eux, originaires de l’extérieur de la région.