L’église de la discorde

L'église de Saint-Aimé-des-Lacs.
Le projet de requalification de l’église de Saint-Aimé-des-Lacs a fait l’objet d’échanges lors de la séance du conseil municipal qui s’est déroulée le 11 juin dernier. Même si le comité de préservation de l’église estime ne pas avoir l’appui de la Municipalité dans ce dossier, la mairesse Claire Gagnon assure que ce n’est pas le cas.
Le comité de préservation de l’église de Saint-Aimé-des-Lacs souhaite notamment transformer l’église en centre d’activités. Les membres aimeraient aussi y aménager un gymnase qui serait par la suite utilisé par les élèves de l’École Beau-Soleil.
Les travaux seraient financés par le Conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ), qui offre du financement pour ce type d’initiatives.
De son côté, la Municipalité doit mandater au moins un membre du conseil municipal pour siéger au sein du comité de préservation pour que le projet se réalise. Elle doit également adopter une résolution confirmant qu’elle procèdera à la citation de l’édifice à l’intérieur d’un délai de douze mois si le CPRQ octroie du financement.
Il y a environ un mois, le comité a donc présenté le projet et ses différentes étapes au conseil municipal de Saint-Aimé-des-Lacs et a répondu aux interrogations des élus.
À la suite de cette rencontre, les membres du comité de bénévoles auraient espéré que la Municipalité fasse ses devoirs dans ce dossier, mais aucune démarche n’a été entreprise.
« Nous sommes un peu beaucoup déçus de l’attitude de la Municipalité, qui devrait, en principe, nous seconder et être contente qu’un groupe de bénévoles s’en occupe », déclare Marc-André Lussier, qui est membre du comité de préservation.
« On ne sent pas la dynamique du côté de la Municipalité, et c’est dommage. […] Il y a beaucoup de choses que nous pourrions faire avec l’église », ajoute-t-il.
La Municipalité a aussi sa version
De son côté, la Municipalité de Saint-Aimé-des-Lacs assure ne pas s’opposer à ce projet. Elle exige plutôt que certaines étapes soient complétées au préalable.
Mésentente au sujet d’un OSBL
« La Municipalité donne son appui, mais elle demande au comité de constituer un organisme sans but lucratif (OSBL). S’ils le font, nous allons continuer les démarches avec eux, c’est évident », avance la mairesse Claire Gagnon.
Pour elle, c’est ce qui prime pour le moment. Une fois que le comité de préservation aura procédé et aura prouvé le sérieux de sa démarche en créant une entité juridique, la Municipalité les appuiera et fera son bout de chemin, soutient-elle.
C’est d’ailleurs sur ce point que les échanges ont porté lors de la séance du conseil municipal du 11 juin, car le comité de préservation souhaitait se réapproprier l’OSBL de l’ancien Centre récréatif aimélacois, qui n’a pas été dissous et qui figure encore au Registre des entreprises du Québec.
Pour sa part, la Municipalité s’y est opposée, car elle est d’avis que la mission de l’ancien Centre récréatif aimélacois et celle du projet de requalification de l’église ne concordent pas.
Pour ce qui est du ou des membre(s) du conseil municipal devant siéger au sein du comité, la mairesse Gagnon explique que « nous allons être en période d’élections prochainement. On ne sait pas ce qui va se passer dans les prochaines semaines et les prochains mois. Nous allons laisser passer un certain temps et les démarches continueront avec le nouveau conseil qui sera nommé en novembre ».
L’appel à projets du CPRQ visant à financer ce type de projets est terminé depuis mars 2025. Une nouvelle enveloppe devrait être disponible d’ici l’an prochain.
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