Fillette disparue: la mère demeure détenue jusqu’à son audience en juillet

Le palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, au Québec, est photographié le mercredi 18 juin 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Christopher Katsarov
La mère montréalaise qui aurait abandonné sa fille de trois ans dans une région rurale de l’Ontario, déclenchant des recherches qui se sont étendues pendant quatre jours dans deux provinces, restera détenue jusqu’à son audience de libération sous caution au début du mois de juillet.
Vendredi, l’avocat de l’aide juridique de la mère a déclaré qu’il tenterait d’obtenir la libération de sa cliente en attendant l’issue de l’affaire criminelle, ajoutant qu’il élaborait un plan pour lui apporter l’aide dont elle a besoin. La femme de 34 ans fait face à un chef d’accusation d’abandon illégal d’enfant, une accusation passible d’une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement.
« On se trouve en ce moment face à une personne qui vit une détresse immense », a déclaré Olivier Béliveau aux journalistes au sujet de sa cliente, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie.
« C’est quelqu’un qui a besoin d’aide », a-t-il ajouté.
L’accusée, dont le nom est sous le coup d’une ordonnance de non-publication afin de protéger l’identité de la fillette de trois ans, aurait abandonné la fillette à Casselman, en Ontario, dimanche après-midi.
Après une recherche intensive menée par des policiers et des bénévoles, elle a été repérée quatre jours plus tard par un drone de la Police provinciale de l’Ontario le long de l’autoroute 417, à environ 50 kilomètres à l’ouest de la frontière québécoise.
Les avocats ont fixé les dates d’audience aux 3 et 4 juillet pour la libération sous caution de la femme. En plus d’exiger une ordonnance de non-publication du nom de l’accusée, le juge Bertrand St-Arnaud a également signé vendredi une ordonnance interdisant à la femme de contacter la fillette de trois ans ou son père.
L’accusée restera détenue au centre de détention pour femmes Leclerc, à Laval. La défense n’a pas encore demandé d’évaluation psychologique pour elle. Aucune accusation supplémentaire n’a été portée lors de l’audience de 15 minutes de vendredi.
La Couronne a déclaré s’opposer à la libération sous caution de la femme, qui n’a pas de casier judiciaire.
La procureure Lili Prévost-Gravel a indiqué au tribunal que la divulgation de la preuve avait commencé, mais qu’elle prendrait un certain temps.
La mère a signalé la disparition de sa fille dimanche dans un commerce de Coteau-du-Lac, à l’ouest de Montréal, et a dit à la police qu’elle n’avait aucun souvenir des six heures précédentes ni de l’endroit où se trouvait la petite fille.
La Sûreté du Québec et des équipes de recherche bénévoles ont passé des jours à ratisser les bords de route et les forêts dans une partie du sud-ouest du Québec avant de découvrir que l’accusée s’était rendue en Ontario.
La fillette a été retrouvée vivante et consciente par des agents de la Police provinciale de l’Ontario, qui avaient lancé leurs propres recherches.
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