La papetière québécoise Domtar, qui a annoncé lundi la fermeture temporaire de son usine de Kénogami en raison d’une baisse observée au niveau de son carnet de commandes, assure que l’usine de pâtes et papier de Clermont ne sera pas affectée par cette situation.
Dans un échange de courriel avec Le Charlevoisien, la directrice affaires publiques et relations avec la communauté pour l’Est du Canada chez Domtar, Providence Cloutier, affirme que « l’usine de Clermont ne sera pas impactée par ce temps d’arrêt », car cette dernière évolue « dans un marché différent de papier ».
Mme Cloutier précise également que « Domtar ajuste sa production selon les conditions du marché et peut à l’occasion prendre certains temps d’arrêt de production de façon ponctuelle », tout en minimisant les impacts que cela engendre chez ses employés.
On suit la situation de près à Clermont
Selon le président du syndicat des travailleurs et travailleuses du papier de Clermont, Éric Marinoff, l’usine de Kénogami n’est pas la seule à avoir reçu ce genre d’indication de la part de Domtar. « L’usine de Dolbeau s’est fait annoncer un arrêt d’une semaine aussi », soutient M. Marinoff, qui ajoute que ses membres et lui suivent la situation de près.
Il voit également un lien entre cette situation et le dépôt par le gouvernement du projet de loi 97, qui vise à moderniser le régime forestier. Rappelons que ce nouveau texte législatif a suscité la grogne chez les Premières Nations, qui tentent depuis d’empêcher les coupes forestières d’avoir lieu dans plusieurs régions du Québec.
« Présentement, les scieries écoulent le stock qu’ils ont dans leurs cours. Mais si les blocus continuent, on va peut-être commencer à manquer de matière première. Parce que pour faire du papier, ça prend deux choses : des copeaux et de l’énergie. L’un est dépendant de l’autre », souligne-t-il.
Le président redoute ainsi ce qui pourrait se passer à Clermont « si le gouvernement ne fait rien par rapport au PL 97 et qu’il ne consulte pas les Premières Nations », rappelant que les communautés autochtones « sont chez eux ».
Éric Marinoff somme donc le gouvernement d’agir, et termine en mentionnant qu’en fin de compte, « ce sont les petites régions qui dépendent de l’industrie qui vont payer le prix pour de l’acharnement ».
Selon Radio-Canada, l’usine de Kénogami, qui est située dans le secteur de Jonquière, sera fermée du 23 juin au 6 juillet. Au total, 230 travailleurs seront touchés par cette mesure.
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