Fiasco SAAQclic : l’ex-PDG Denis Marsolais se défend d’avoir été naïf

Par Caroline Plante, La Presse Canadienne 3:02 PM - 18 juin 2025
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Denis Gallant préside la commission chargée de faire la lumière sur les problèmes liés à la modernisation des systèmes informatiques de la SAAQ, à Québec, le 15 mai 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

« Tout était déjà attaché » lorsque Denis Marsolais arrive comme président-directeur général de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) en janvier 2022.

Le train roulait « à pleine vapeur », a-t-il témoigné mercredi à la commission Gallant chargée de faire la lumière sur les problèmes liés à la modernisation des systèmes informatiques de la SAAQ.

Dès son arrivée, on lui parle du contrat de 458 millions $ conclu avec l’alliance LGS-SAP, en lui disant que sa renégociation en 2020 nécessitera que la SAAQ ajoute des sommes en 2022.

M. Marsolais ne prend pas connaissance du contrat, ni de la transaction dite « confidentielle » de 2020. Il est satisfait des explications qu’on lui donne et trouve le tout « logique ».

Le nouveau PDG a particulièrement confiance en son vice-président des technologies d’information, Karl Malenfant, un homme « fort intelligent » qui « connaît bien son dossier » et est parfaitement « structuré ».

Devant la commission, M. Marsolais s’est défendu d’avoir été naïf. « Ce n’est pas ma naïveté qui m’a piloté là-dedans, au contraire », a-t-il déclaré, assurant avoir été « alerte » tout au long de son règne.

Il a juré avoir surveillé le processus de vérification externe, appuyé sa division de vérification interne et obtenu des conseils juridiques afin de valider certains éléments en lien avec le projet numérique.

Le virage numérique raté de la SAAQ en février 2023 a provoqué d’interminables files d’attente devant les succursales. Il devrait coûter au bas mot 1,1 milliard $, selon les calculs du Vérificateur général du Québec. 

Denis Marsolais a quitté au printemps 2023 suite à la débâcle. Celui qui est aujourd’hui président de l’Office de la protection du consommateur nie avoir été limogé par le gouvernement.

En début de témoignage mercredi, il a confié avoir accepté le poste de PDG de la SAAQ à contrecœur. « Je n’avais aucun intérêt, a-t-il avoué candidement. Je n’étais pas vraiment emballé par l’offre. »

La candidature de M. Marsolais — qui avait occupé plusieurs postes dans la fonction publique — a été imposée au conseil d’administration de la SAAQ par le gouvernement Legault.

Denis Marsolais a entamé son témoignage devant la commission Gallant mercredi matin, au moment même où l’Unité permanente anticorruption (UPAC) menait une perquisition au siège social de la SAAQ.

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