Groupe Sentier de la Rive veut la voie ferrée
Le président du conseil d'administration Claude Belley explique le projet du Sentier de la Rive. Il est accompagné des administrateurs Julien Dufour et Camil Bouchard.
Le Groupe Sentier de la Rive de Charlevoix (GSRC) sollicite l’appui financier des municipalités afin de compléter une nouvelle étude visant l’aménagement d’une piste multifonctionnelle sur l’emprise du Train de Charlevoix.
L’organisation a écrit à chacune des municipalités riveraines dans une lettre datée du 3 juin, dont Le Charlevoisien a obtenu copie.
Actif depuis plus de trois ans, le groupe souhaite documenter les retombées économiques potentielles d’un tracé cyclable et récréatif de 80 kilomètres entre Petite-Rivière-Saint-François et La Malbaie.
L’étude, évaluée à 18 000 $, fait l’objet d’une campagne de financement. Le GSRC propose une contribution de 2000 $ par municipalité et par MRC. Il injecterait pour sa part un montant de 6000 $
« Ce projet bénéficie d’un appui très large de la population. Les maires qu’on a rencontrés nous ont dit qu’il était porteur pour la région. Certains nous ont même incités à leur soumettre une demande financière », affirme le président Claude Belley.
Il soutient que la fin « attendue » des opérations du Train de Charlevoix constitue une occasion de revoir l’usage du corridor ferroviaire.
« Selon nous, le train ne pourra jamais être viable. On pense que c’est maintenant que ça se joue. »
Une étude antérieure estimait à 33 M$ le coût d’un premier tronçon de 14 kilomètres longeant la voie. Le GSRC croit qu’un aménagement directement sur le tablier de la voie ferrée, advenant l’abandon de l’exploitation ferroviaire, permettrait de réduire ce coût au tiers.
Porter vers le politique
Claude Belley reconnaît que certains élus pourraient demeurer prudents, puisque l’infrastructure appartient toujours au Groupe Le Massif.
« On a compris qu’il n’était pas intéressé par notre projet. Ce sera un choix gouvernemental, pas privé. »
Le GSRC prévoit rencontrer prochainement le ministre responsable de la Capitale-Nationale afin d’obtenir un appui politique.
« On s’organise pour se faire entendre, notamment en vue des élections provinciales », souligne-t-il, en rappelant que le projet s’inscrit dans une démarche citoyenne.
L’étude pourrait être lancée dès l’automne 2025 si le financement est complété au cours de l’été.
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