Un nichoir d’oiseaux, c’est un outil pour contribuer à la santé psychologique de Charlevoix !

Par Michel Paul Côté 6:00 AM - 15 juin 2025 Chroniqueur | oiseauxcharlevoix@gmail.com
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Il y a quelques mois, le Dr Jean-Luc Dupuis me contactait pour discuter de santé environnementale, dans le cadre du colloque Santé Charlevoix qu’il préparait pour la fin mai.

Il est une personne passionnée, très convaincante et persistante.

J’ai accepté avec plaisir de participer, au nom de la SHEC (Société d’Horticulture, d’Ornithologie et d’Écologie de Charlevoix).

Lors des ateliers de préparation au colloque, différentes discussions avec des spécialistes ont démontré que les études scientifiques récentes établissent très clairement les bénéfices pour l’humain d’être exposé pendant 15 minutes par jour à l’environnement des oiseaux.

Il ne s’agit pas d’explorer les zones naturelles difficilement accessibles, sac au dos, pour observer l’oiseau rare.

Non, il s’agit de regarder au travers la fenêtre du salon les oiseaux aux mangeoires pendant 15 minutes, le temps de prendre son café du matin. Il s’agit d’écouter le chant des oiseaux, ou de s’asseoir sur un banc installé près du quai municipal et de regarder les goélands et canards qui s’adonnent à leurs activités quotidiennes.

Les études démontrent que ce petit 15 minutes procure le même effet relaxant et antistress que des médicaments. L’effet calmant sur le cerveau dure huit heures.

C’est ainsi que la discussion s’est engagée : le nichoir d’oiseaux contribue-t-il à la santé environnementale ou à la santé psychologique ?

La réponse est que l’impact est double.

Il y a deux ans, la SHEC a fourni des nichoirs en ‘KIT’ qui étaient assemblés par nos aînés résidents en CHSLD. L’activité fut très appréciée par les aînés, tellement que le projet dure depuis ce temps. Plusieurs de ces nichoirs furent installés autour des résidences pour les aînés, pour le plus grand plaisir de tous les aînés qui peuvent, du confort de leur fauteuil, observer et suivre les merlebleus et hirondelles bicolores arriver au printemps, bâtir leur nid dans le nichoir, et y élever une petite famille. Des semaines de distraction et de bonheur.

Le même phénomène s’observe au parcours des Berges de Clermont et à la pointe du Bout d’en Bas de l’Isle-aux-Coudres. Les citoyens qui fréquentent ces parcs publics adorent observer toute la vie qui s’anime autour des quelques 100 nichoirs installés au total dans ces deux sites.

Il fut donc décidé de présenter un nouveau projet lors du colloque santé dans le cadre du volet : l’amélioration de la santé psychologique de Charlevoix.

Les 14 maires représentant les 14 municipalités de l’ensemble du territoire des deux MRC ont accepté de faire de la santé de Charlevoix une priorité, en supportant les projets présentés.

Déjà la municipalité de Saint-Hilarion a décidé d’offrir, le 21 juin, des nichoirs à leurs citoyens. La municipalité va de plus installer des nichoirs sur les terrains du centre des loisirs, tout le long de la piste asphaltée qui fait le tour du parc. Il est à noter que la municipalité de Saint-Hilarion a déjà fait du merlebleu leur oiseau officiel.

Plusieurs municipalités sont déjà en analyse pour imiter l’exemple de St-Hilarion, Clermont, l’Isle-aux-Coudres.

Pour en faire un projet ‘PAR LES CHARLEVOISIENS, POUR LES CHARLEVOISIENS, CHEZ LES CHARLEVOISIENS’, la SHEC s’est entendu avec le centre de services de St-Placide de Charlevoix pour que leurs résidents fabriquent les nichoirs. C’est une activité très appréciée par les résidents du centre, et qui permet de leur offrir une activité valorisante tout au cours de l’année. La qualité du produit final est exceptionnelle.

Finalement, la SHEC offre aux citoyens des cours d’introduction à l’observation des oiseaux de Charlevoix. Le tout est gratuit et est coordonné par chaque municipalité.

Alors faites-vous plaisir, offrez-vous un peu de calme et de bonheur dans votre cours arrière, et contactez votre municipalité pour vous procurer vos nichoirs.

Évidemment, la santé environnementale de Charlevoix ne s’en portera que mieux. Les oisillons nés dans votre cours arrière reviendront l’année suivante, et dans nos lieux publics. En guise de conclusion, un bénéfice non négligeable en ce mois de juin : les hirondelles bicolores mangent quotidiennement une quantité importante de moustiques, jusqu’à 850…. Toujours apprécié….

Bonnes observations.

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Bernard Garand
Bernard Garand
23 jours il y a

Bravo à la municipalité de Saint Hilarion pour avoir donné des nichoirs d’oiseaux pour attirer merle bleu le côté agricole de la municipalité favorise l’augmentation de cette espèce fragile qui compétitionne avec l’hirondelle bicolore.