Caractérisation des rives : l’APELN salue l’initiative, mais en veut plus

Plusieurs riverains du lac Nairne étaient présents lors de la séance du conseil municipal de Saint-Aimé-des-Lacs pour faire part de leurs inquiétudes quant à l’avenir du plan d’eau. Ils ont tendu la main au conseil municipal.

Le président de l’Association pour la protection du lac Nairne (APELN), Simon Cloutier, a salué l’initiative de la municipalité d’octroyer un mandat pour la caractérisation des rives du lac. « Ça démontre, ce soir, que, si on a une bonne conversation avec la municipalité et si on s’engage dans la discussion, on va aller de l’avant et on va prendre les mesures qui s’imposent pour sauver le lac », soutient-il.

Toutefois, à la lumière des plus récents événements entre l’association et la municipalité, la présence des riverains et des membres de l’APELN était de mise, selon M. Cloutier. « On est venu ici ce soir pour tendre la main et leur dire qu’elle [la municipalité] ne trouvera pas la solution sans travailler avec nous », explique-t-il.

« On n’a pas toujours été sur la même longueur d’onde par rapport à la santé du lac. La municipalité a débattu certains chiffres dans le passé. Nous, on reconnaît l’urgence d’agir, et nos membres également. […] Le moyen qu’on a trouvé pour lancer notre message était de venir rencontrer le conseil », poursuit Simon Cloutier.

À la lumière de la séance, le président estime avoir reçu un véritable engagement de la part de la mairesse Claire Gagnon, ainsi que des conseillers. Elle a d’ailleurs soutenu vouloir tenir une rencontre avec l’APELN dans les mois à venir.

« On doit s’engager dès maintenant avec l’administration actuelle et s’assurer que la prochaine administration gère cette situation aussi en s’impliquant dans un comité d’action pour la lutte contre les algues bleues. C’est un engagement régional […] Oui, c’est gros, mais on est là », explique M. Cloutier.

L’INRS dans le lot

Lors de la séance du conseil, un citoyen de Saint-Aimé-des-Lacs dit avoir été approché par des membres de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) pour faire des vérifications sur le Lac Nairne dans l’optique de possiblement réaliser un projet pilote.

Une information qu’a finalement confirmée la mairesse et la directrice générale de la municipalité, Lise Lapointe. « Sans dire qu’ils vont mener un projet pilote, ils ont bien accueilli la démarche. […] D’autres rencontres qui sont prévues », a-t-elle soutenu lors de la séance.

« On est tout à fait d’accord avec l’idée d’impliquer l’INRS, mais on aurait aimé être impliqué dans cette conversation-là dès le départ », avoue M. Cloutier, qui n’était pas au courant de l’information avant même la tenue de la période de questions.

« On est convaincus qu’on est capable de faire une différence au lac et on va tout faire pour y arriver ensemble », complète avec optimisme Simon Cloutier.