La dette du gouvernement du Québec échappe à une autre décote

Par Stéphane Rolland, La Presse Canadienne 10:37 AM - 10 juin 2025
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DBRS maintient la cote de crédit du Québec. Le ministre des Finances, Eric Girard, à la période de questions à l'Assemblée nationale, le jeudi 8 mai 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

Le Québec échappe à une autre décote, tandis que la firme DBRS maintient sa note sur sa dette.

La firme torontoise a réitéré, mardi, sa cote de AA avec une perspective stable, ce qui indique que l’agence juge que le risque sur la dette à long terme du Québec est faible.

La décision survient près de deux mois après que l’agence Standard & Poor’s (S&P) a décidé d’abaisser sa note sur la dette du Québec, une première depuis 1993, alors que Robert Bourassa était premier ministre. 

S&P avait abaissé sa note de AA− à A+ avec une perspective stable. Une note de A+ signifie que l’agence considère que le gouvernement du Québec a une forte capacité de respecter ses engagements financiers auprès de ses créanciers, mais avec légèrement plus de risque qu’avec une note de AA-. 

Comme S&P, l’agence DBRS estime que la guerre commerciale exercera une pression sur les finances publiques, mais elle considère que le Québec a les moyens de limiter les dégâts.

« La réduction du rythme de croissance des dépenses, l’engagement à revenir à l’équilibre budgétaire ainsi que l’économie diversifiée de la province, nous confortent dans l’idée que le Québec peut minimiser la détérioration des finances publiques », a expliqué DBRS dans un communiqué. 

DBRS croit que le déficit représentera 2,8 % du produit intérieur brut (PIB) au cours de l’exercice 2025-2026. Elle anticipe que le déficit se résorbera « graduellement » à 0,4 % en 2029-2030, année où le gouvernement vise l’atteinte de l’équilibre budgétaire. 

Pour sa part, S&P était plus sceptique sur la capacité du Québec à redresser la barre, notamment en raison de l’échéance électorale de 2026, qui incitera les principaux partis à faire de nouvelles promesses électorales. 

S&P avait attribué sa décision à une série de facteurs, notamment le ralentissement de la croissance démographique, l’augmentation des salaires des employés de l’État et une diminution des revenus. L’incertitude économique venait s’ajouter à ce contexte difficile. 

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