Des élèves de la concentration musique de l’École secondaire du Plateau, en compagnie de quelques parents, ont fait part de leurs questionnements et de leurs mécontentements face à la disparition de leur option lors de la prochaine année scolaire. La direction affiche toutefois une certaine ouverture.
Lors de la séance du conseil d’établissement, les étudiants présents ont soulevé certains enjeux en prévision de l’année scolaire à venir, notamment liés à la démotivation. Certains parents ont aussi souligné un sentiment que la musique, ou encore toutes concentrations artistiques offertes, sont laissées de côté par rapport aux concentrations sportives.
« On n’avait déjà pas de musique cette année et quand nous avons su qu’il y en allait pas en avoir l’an prochain. Ça nous a encore plus démotivées », soutient Laurent Belley, étudiant de secondaire 4 et instigateur de la pétition lancée la semaine dernière.
« On nous a enlevé la seule chose que nous avions apprise dans les quatre dernières années. […] Nous étions comme une véritable famille. C’est comme si nous nous faisions séparer », renchérit Laura Lafrance, également étudiante en secondaire 4.

« Ce n’est pas une décision qui a été prise de gaieté de cœur et j’étais la première surprise, puisque nous croyons à cette concentration. Nous avons tout fait en notre possible pour pouvoir l’offrir, mais nous en sommes arrivées à ce constat », a indiqué la directrice de l’école, Élise Croteau, lors de la séance.
« Il n’y a pas de “nombre magique” pour offrir une concentration. Normalement, aux alentours de 20 élèves par cycle. On devient plus confortable. Quand on descend en bas de ça. C’est là qu’on se pose des questions », a-t-elle indiqué.
La directrice rappelle que cette décision est effective seulement l’année prochaine et qu’elle sera proposée aux futurs élèves dans les années à venir. « On ne parle pas d’une abolition complète de la concentration musique », soutient-elle.
Des parents présents ont aussi dénoté un « problème de visibilité » pour expliquer la baisse des inscriptions à cette concentration. « Faire la promotion de la concentration sera un de nos devoirs à faire dans les prochaines années », a répondu Élise Croteau.
La directrice de l’établissement a fait preuve d’ouverture quant à des alternatives pour « pour convenir aux besoins » des élèves visées par cette décision, notamment en développant l’offre en parascolaire. « Ne soyez pas gêné de faire me part de vos idées. […] Nous allons faire tout notre possible », indique-t-elle.
Les deux élèves ont salué l’ouverture de leur directrice. « On le sait que ce n’est pas à cause d’elle, mais en raison des horaires. On a senti que ça la touchait personnellement […] Tout ce qu’on voudrait, c’est de pouvoir faire de la musique. […] On va maintenant réfléchir », termine Laurent Belley.
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