« Ton japonais est OK ? Je lui lance à la blague que je connais sushi, et sûrement tempura », ajoute mon invité dans la langue de Shakespeare ». On a ri de bon cœur pendant une quinzaine de secondes sous l’œil amusé de Yui Ishida venue courir à Baie-Saint-Paul pour la première fois de sa vie.
Le ton était donné pour une entrevue avec Teruki Kobayashi, entraineur de l’équipe TRKWORKS présente aux Grands rendez-vous cyclistes de Charlevoix.
L’entrevue permet d’apprendre que la coureuse est venue au Canada pour améliorer ses stratégies de course. Elle a remporté deux années de suite le championnat des moins de 23 ans dans son pays.
« Les parcours sont difficiles, mais sécuritaires. Les organisations sont vraiment très bien. Donc elle progresse étape par étape, et la priorité, c’est la vraie course, la vraie technique dans un contexte de compétition », résume Teruki Kobayashi.
« La course d’aujourd’hui, c’était un parcours plat, donc je l’ai perçue comme un critérium, une course sur route en circuit court », disait l’athlète.
« Le positionnement était très difficile, mais la course était très rapide, donc c’était très intéressant. Une course excitante », a conclu Yui Ishida.
C’est ça aussi que les Grands rendez-vous cyclistes permettent. Des rencontres improbables avec des gens cool. Ça chille solide une fois la pression de performer disparue.
Réaliser une entrevue avec des athlètes venant d’autres pays c’est intéressant pour mon travail. Il a plus que ça. Ce qui l’est tout autant ce sont les parents des jeunes cyclistes qui embarquent dans l’aventure de leur progéniture. Sherbrooke une fin de semaine, l’autre c’est à Mont -Tremblant. La maisonnée devient une équipe une fois la saison débutée. Les papas et mamans sont fiers de leurs enfants et racontent des anecdotes ou relatent des performances avec passion.
Je pourrais aussi vous parler des bénévoles qui année après année s’affairent à préparer le sentier ou à tout faire pour que les épreuves satisfassent les critères des fédérations et que les athlètes évoluent dans les meilleures conditions possibles. Eux aussi ont le sourire aux lèvres (et les traits tirés) lorsqu’ils parlent de ce qu’ils ont fait de tôt le matin à tard le soir.
C’est ça que j’aime : l’ambiance entourant le regroupement de coureurs de vélo de montagne qui viennent ici pour le parcours et l’organisation.
Je ne suis pas un pratiquant de la religion du vélo. J’aime bien regarder les épreuves de cross-country dans le cadre de mes fonctions. J’estime aussi important de relayer les résultats des coureurs d’ici qui se démènent les mollets sur les différents circuits. Mais sinon, vous ne me verrez pas négocier des roches et des racines dans un sentier près de chez vous.
Vous pouvez toujours penser que j’écris ce texte pour faire plaisir à mon patron qui s’implique dans Vélo Charlevoix depuis des années. Pas du tout. Il ne dit même pas un mot sur la couverture à faire.
Ça fait 30 ans qu’il y a des épreuves de vélo de montagne organisées dans la région. Ce n’est pas rien. Ça en fait du monde qui est passé dans la région. L’histoire ne dit pas qui est revenu dans Charlevoix pour un séjour ou pour y travailler. Ce n’est pas mesuré dans les retombées économiques, mais ça en fait partie également.
Même si vous ne me verrez jamais avec un maillot en Spandex, j’avoue que le vélo de montagne a connu tout un essor ici. Le Massif de Charlevoix a investi beaucoup pour aménager des sentiers. Les Sources joyeuses ont aussi aménagé des sentiers. Un club a même poussé dans le secteur. On peut rouler aussi dans le sentier des Mines à Saint-Urbain.
Et ce n’est pas fini. Dans le futur, d’autres sentiers vont pousser dans notre magnifique terrain de jeux.
À ceux qui croyaient qu’il n’y avait que le golf pour me faire tripper, vous voilà confondus!
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