À Saint-Joseph-de-la-Rive, l’église s’anime… en attendant sa transformation

Alain-Jacques Simard, président de l’OBNL, souhaite redonner un lieu de rassemblement à la communauté.
Près de 1,5 M$ ont déjà été recueillis par un groupe citoyen pour faire de l’église de Saint-Joseph-de-la-Rive un lieu de diffusion culturelle. Rebaptisé Le Clocher, l’ancien lieu de culte amorce sa nouvelle vie avec une première vraie saison de spectacles, en attendant des travaux majeurs.
L’église a retrouvé sa lumière. Le Clocher brille à nouveau, des spectacles y sont présentés, et les bancs se remplissent de musique, de poésie, de voix et de rires.
Mais ce n’est qu’un début. Un projet porté par l’organisme à but non lucratif Les Gestionnaires d’en bas vise à transformer le bâtiment en salle multifonctionnelle de diffusion culturelle.
Déjà, près de 1,5 million de dollars ont été amassés. Le coût total du projet est évalué à 2 millions $. Les plans sont prêts, les partenaires mobilisés, mais aucun échéancier n’est fixé pour l’instant. La dernière étape de financement reste à franchir.
« On fait les choses dans le bon ordre », lance Alain-Jacques Simard, président de l’OBNL et résident du village. L’homme d’affaires à succès a rejoint le projet après une réunion citoyenne tenue dans l’église. « J’étais assis dans un coin et je me suis dit : c’est un projet que j’ai envie de pousser », se remémore-t-il.
Lieu de mémoire, projet d’avenir
Le projet prévoit l’ajout d’un pavillon complémentaire au bâtiment existant.
On souhaite y intégrer des infrastructures modernes : des salles de bain accessibles, une entrée électrique conforme, de la climatisation et un chauffage efficace. La nef serait reconfigurée pour accueillir des spectacles, des conférences, des projections ou des mariages, sans altérer le cachet patrimonial de l’église.
« L’analyse qu’on a faite, c’est simple : si on veut que ce lieu vive encore longtemps, il doit devenir un espace polyvalent. » Les plans ont été conçus avec une firme d’architectes qui connaît bien le milieu. Une présentation publique est prévue prochainement pour les dévoiler aux citoyens.
Une saison culturelle qui débute le 12 juin
En attendant la transformation complète, l’équipe a lancé une première programmation estivale complète. Une douzaine de spectacles sont à l’affiche. Musique classique, chanson, rap, poésie, country… il y en a pour tous les goûts. Le Domaine Forget est de retour avec trois concerts. Renée Laberge viendra y lire ses textes. Un duo de chansonniers présentera un spectacle en mode boîte à chansons. Le groupe Gill & Gang Goes Country amènera le country dans Le Clocher. Des discussions sont en cours avec Le Festif!, et le Festival d’été de Québec soutient déjà le projet.
« On voulait montrer une progression. L’an dernier, on a testé des trucs. Cette année, c’est une vraie saison. On regarde ce que les gens aiment. »
Du bénévolat et des racines
L’OBNL est composé de sept membres bénévoles. Chacun apporte ses compétences. Plusieurs ont mis la main à la pâte pour rénover et adapter les lieux.
« C’est notre secrétaire qui a peint la scène. Moi, j’ai fait l’électricité, la plomberie, le chauffage. »
L’implication d’Alain-Jacques Simard est aussi personnelle. « Je me suis marié ici. Mes cinq enfants ont été baptisés ici. Ce n’est pas un investissement financier. C’est un engagement communautaire. On veut bâtir quelque chose qui va rester. »
Il manque environ 500 000 $ pour compléter le budget. Le conseil d’administration sait que le climat économique est incertain. Mais la volonté est bien présente. « Ce qu’on veut, c’est garder l’église vivante, au cœur du village. À sa façon. »
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