Violence envers les enseignants : des chiffres alarmants dans Charlevoix

Le climat dans les écoles de Charlevoix inquiète. Selon un sondage interne de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), 55 % des enseignants de la région disent avoir été victimes d’au moins un acte de violence depuis la rentrée scolaire, un taux légèrement supérieur à la moyenne provinciale de 52 %.
La majorité des cas recensés proviennent du primaire. « C’est beaucoup trop. La violence, qu’elle soit physique, verbale ou psychologique, ne peut être banalisée », déplore Monique Brassard, présidente du Syndicat de l’enseignement de Charlevoix.
Elle souligne que plusieurs enseignants endurent ces situations sans en mesurer immédiatement les conséquences. Sur les 76 répondants de Charlevoix (52 au primaire, 22 au secondaire et 2 en formation aux adultes), 40 ont déclaré avoir été victimes de violence et ont répondu aux questions plus détaillées.
Parmi eux, 88 % ont subi de la violence verbale, 33 % de la violence physique et 28 % de la violence psychologique. Dans 93 % des cas, les gestes proviennent d’élèves, et dans 8 %, de parents.
La fréquence des incidents est également préoccupante : 68 % des victimes disent vivre des situations de violence au moins une fois par mois, un enseignant sur sept chaque semaine, et 7 % y font face plusieurs fois par semaine.
Malgré les efforts pour encourager le signalement, le sous-diagnostic persiste. « On a facilité les rapports d’incident, mais encore trop de profs ne dénoncent pas », affirme Mme Brassard.
Plus inquiétant encore : seulement un enseignant sur trois affirme avoir reçu un suivi adéquat après avoir signalé un événement. « Les victimes doivent être soutenues. Ce n’est pas toujours le cas, et ça montre clairement où il faut agir. »
Elle appelle à une approche globale. « Les éducatrices, les techniciennes en service de garde vivent aussi cette réalité. Elles doivent faire partie des solutions. » La clé, selon elle : tolérance zéro et application stricte des codes de vie. La femme appelle également les parents à être collaboratif.
« Les écoles qui fonctionnent sont celles qui envoient un message clair et cohérent. Trop d’enseignants finissent par se forger une carapace. Mais au lieu de régler le problème, ça l’aggrave. »
Notons sur la scène nationale, la FSE-CSQ presse le gouvernement d’agir. Des discussions se poursuivent.
« Nous travaillons avec le ministère pour que de nouvelles mesures soient mises en place dès la prochaine rentrée. Mais il faudra que les ressources suivent », avait rappelé récemment son président, Richard Bergevin.
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Qui aurait pensé celà ds un milieu rurale comme Charlevoix que cette situation semble éminente… que font les Directions pour soutenir Profs et TS faut pas négliger car C la,relève de demain faut agir maintenant,pas normal qu’après 7 ans un Prof décide de quitter l’enseignement,C un sérieux problème le Ministre et tous les autres intervenants doivent y voir ont nivelle vers le bas.