Projet éolien : la balle est dans le camp du promoteur, insiste le milieu

Après le dépôt du rapport du BAPE sur le projet éolien Des Neiges, plusieurs acteurs du milieu charlevoisien sont unanimes : c’est désormais au promoteur, Boralex, de démontrer que le projet est acceptable pour la région.
Le préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie, souligne que le processus a permis aux citoyens de s’exprimer. Plusieurs questions doivent encore trouver réponse, ajoute-t-il. « Le projet suit son cours, mais les promoteurs ont encore du travail à faire. »
Il rappelle également que le ministre de l’Environnement doit formuler ses recommandations, qui seront suivies de près.
« L’acceptabilité sociale demeure essentielle », conclut-il.
Le maire de Baie-Saint-Paul, Michael Pilote, dit avoir pris acte du rapport et de ses conclusions.
« On salue la démarche démocratique. Ce n’est pas notre projet. C’est maintenant à Boralex de faire les analyses supplémentaires. La balle est maintenant dans le camp du promoteur », a-t-il réagi.
Tout en affirmant vouloir continuer à suivre le dossier de près, le maire Pilote a répété que l’administration municipale prendra position en fonction de l’intérêt régional.
« À la lumière des conclusions du BAPE, plusieurs éléments doivent trouver réponse », a-t-il insisté.
« Les commissionnaires ont bien compris l’importante de l’industrie touristique pour notre économie », mentionne de son côté le directeur général de Tourisme Charlevoix, Mitchell Dion.
Ce dernier rappelle que son organisation ne s’était positionnée « Ni pour ni contre » le projet. « Nous avions fait part de nos préoccupations quant à l’impact visuel qu’allait offrir le projet à partir du mont du Lac des Cygnes. […] La démarche a permis de répondre à beaucoup de questions qui étaient sans réponse », complète-t-il.
Dans un rapport déposé ce mardi, la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a soulevé d’importantes préoccupations en lien avec le projet éolien Des Neiges – Secteur Charlevoix.
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Le point de vue des élus a nettement évolué avec la Commission. Avant les impacts étaient minimes semblait-il.
Plus aucun rapport provenant d’un BAPE spécifique ne saurait freiner l’ardeur des développements éoliens en cours. Le BAPE est financé par le gouvernement du Québec et ne peut donc être totalement autonome et indépendant. Le rôle des commissaires et enquêteurs dont je n’ai plus aucune confiance, dans leurs productions de rapports devrait être sérieusement remis en question quand on connait le nombre de projets éoliens et autres qui ont été refusés (seulement 5,7 %) suite à leurs recommandations. Même lors d’avis défavorables, les promoteurs évoquent les redevances proposées ainsi que des compensations financières à l’égard de l’atteinte aux milieux forestiers, hydriques et fauniques. Comme l’argent continue de tout acheter avec la bénédiction de ces processus de supposées enquêtes … Il est scandaleux de leur part d’agréer à de telles approbations à l’intérieur d’un BAPE en ENVIRONNEMENT. Voilà la raison pour laquelle un BAPE générique est exigé afin de standardiser un minimum de mesures pour un développement harmonieux de la filière éolienne dont une diminution les impacts cumulatifs et une foule d’autres sujets dont on vous refusera de prendre en compte et traiter, prétextant que ça dépasse le cadre de leur mandat. Visitez le site de Vent d’élus —- https://www.ventdelus.ca/