La Corporation des métiers d’art part en tournée

Une tournée organisée par la Corporation des métiers d’art de Charlevoix se tenait ce mercredi. Inspirée de la formule « Portes ouvertes », l’activité a permis aux participants d’aller à la rencontre de plusieurs artisans dans le cadre d’ateliers immersifs et d’en apprendre plus sur les techniques utilisées par ces derniers.

Le départ s’est effectué à 12 h 30 au quai de Pointe-au-Pic, après que la vingtaine de participants se soit installée à bord de l’autobus nolisé pour l’occasion.

Le premier arrêt a eu lieu du côté de la forge Cauchon, situé dans le secteur de Rivière-Malbaie. Les personnes prenant part à la tournée ont pu visiter la forge située au rez-de-chaussée, de même que la menuiserie située à l’étage du bâtiment patrimonial.

La visite a été animée par Mme Gertrude Savard, qui œuvre au sein de la forge Cauchon à titre de guide depuis 25 ans, et par Valérie Boulet, coordonnatrice du musée.

Une démonstration de forgerie a même été faite par M. Toussaint Cauchon, petit fils de Joseph Cauchon, qui a fondé la forge en 1882.

Par la suite, le groupe s’est dirigé vers les Ateliers Charlevoix, qui sont situés à Saint-Irénée, où le céramiste Stéphane Bouchard et l’artisane Nancy Giguère et les attendaient avec impatience.

Lors de cet arrêt, les personnes présentes ont pu assister à une démonstration de Raku, une technique de poterie japonaise développée au XVIe siècle où les pièces de poterie sont cuites dans un four à une température de 1800°F. Elles sont ensuite plongées dans l’eau, avant d’être nettoyées.

Les visiteurs ont également pu visiter la boutique et l’atelier de poterie.

Pour terminer l’après-midi, les participants se sont dirigés vers la boutique Indigène, située à proximité du quai de Pointe-au-Pic.

La joaillière et présidente de la Corporation des métiers d’art de Charlevoix, Bénédite Séguin, a animé une courte conférence sur place. Une petite exposition avait aussi été préparée dans la cour de la boutique.

Lors de son exposé, Mme Séguin a expliqué aux participants la manière dont elle procède pour confectionner ses bijoux. Ces derniers sont faits à partir de plantes qu’elle transforme, et parfois à partir de matériaux recyclés.

Du vin et des bouchées ont également été servis sur place afin conclure ce chaud après-midi en beauté, pendant que certains participants visitaient la boutique Indigène.

Cette activité, qui avait lieu pour la toute première fois, était gratuite. Elle a été rendue possible grâce à des contributions de la MRC de Charlevoix-Est, qui a financé l’initiative à hauteur de 4 000 $ via son entente de développement culturel, de la SODEC, de la Ville de La Malbaie et de Desjardins.

La première fois, mais surement pas la dernière

La directrice de la Corporation des métiers d’art de Charlevoix, Annick Perron, explique que son organisation chérissait ce projet depuis un bon moment déjà. « La présidente de la corporation, Bénédite Séguin, voulait le faire depuis des années », précise-t-elle.

Mme Séguin explique de son côté qu’elle s’est rendu à Terre-Neuve dans le passé avec le Conseil canadien des métiers d’art, et qu’elle avait pris part à une activité semblable. « Je me suis dit qu’on pourrait faire la même chose ici avec notre belle Route des métiers d’art. […] Ça a pris quelques années, mais je trouve que c’est un projet vraiment intéressant », déclare-t-elle.

La Corporation souhaite d’ailleurs répéter l’expérience dans le futur. Lors des prochaines éditions, l’organisation aimerait organiser une tournée dans l’ouest de la région, affirme Annick Perron.

« Cette année, c’est un peu comme un projet pilote, car nous voulions l’essayer à petite échelle. […] À date, nous sommes vraiment contents du résultat », mentionne-t-elle également.

Selon Annick Perron, l’objectif premier de cette initiative était de mettre en valeur et de faire rayonner la Route des métiers d’art de Charlevoix. « Le but, c’est vraiment de faire connaître notre route le plus possible », conclut-elle.