Les syndiquées de la FSSS dans 400 CPE acceptent l’entente de principe à 58 %

Des syndiquées de la Fédération de la santé et des services sociaux, qui travaillent dans des Centres de la petite enfance, et qui débrayaient et manifestaient, le 23 janvier 2025 à Montréal. Photo La presse Canadienne/Graham Hughes
Les travailleuses dans 400 Centres de la petite enfance (CPE) ont adopté dans une proportion de 58 % l’entente de principe qui était intervenue avec Québec pour le renouvellement de leur convention collective.
Ces travailleuses sont membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN.
« Ce n’est pas la convention collective du siècle », a commenté en entrevue Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS.
Elle note qu’il y a tout de même eu des améliorations pour « les salaires d’entrée et de sortie » dans la profession, mais les augmentations de 17,4 % sur cinq ans pour l’ensemble des travailleuses demeurent, comme ça a été le cas pour les employés de l’État.
« Le gouvernement avait vraiment positionné ses cartes » avec ses 17,4 % d’augmentation du secteur public, auquel il tenait mordicus, rappelle Mme Vachon.
« Puis, il y a aussi la notion des autres centrales syndicales qui ont eu une entente avant nous, et qui avaient établi une espèce de canevas de base. Donc, c’est vraiment de ne pas avoir défoncé ce canevas de base qui a créé beaucoup de grogne et d’insatisfaction auprès des travailleuses. Donc, c’est ça qu’on voit dans le résultat » de 58 % d’appui, conclut Mme Vachon.
Elle continue de croire que le travail en CPE n’est pas reconnu à sa juste valeur.
La FSSS est la dernière organisation syndicale représentant des travailleuses dans les CPE à conclure sa négociation avec Québec. Les trois autres qui participaient à cette négociation nationale avaient conclu leur entente l’an dernier, soit la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, le Syndicat québécois des employé(e)s de service (SQEES) et le Syndicat des métallos, tous deux affiliés à la FTQ.
À Québec, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’est félicitée de l’approbation de cette entente de principe, qui était intervenue le 5 mai. « Cette étape marque une avancée dans le processus visant à améliorer les conditions de travail des éducatrices et la qualité des services offerts aux enfants et à leur famille », a-t-elle commenté sur X.
Les syndiquées de la FSSS avaient débrayé durant 13 jours depuis la fin du mois de janvier.
Est-ce que Mme Vachon croit que cela valait la peine de débrayer durant 13 jours pour ce résultat ? « Oui, tout à fait. Entre avant le début de la grève et la finale, à chaque fois il y a d’autre chose qui débloquait. »
Elle affirme avoir aussi réalisé des gains sur certains primes, notamment pour valoriser les travailleuses d’expérience.
Ces syndiquées de la FSSS travaillent dans plus de 400 des CPE. Le Québec comptait 940 CPE, le 31 décembre dernier, qui géraient 1772 installations, a précisé le ministère de la Famille.
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