Il y a cinquante ans, à l’automne 1975, je faisais partie de la première cohorte d’élèves de secondaire V de l’Isle-aux-Coudres à débarquer chez toi. Tu as ouvert très grand tes bras pour nous accueillir, nous, jeunes insulaires.
Cette année 1975-1976 demeure à jamais gravée dans nos mémoires. Étudiantes et étudiants de l’Isle, nous découvrions une nouvelle vie. La vie en appartement loin des parents. La vie en ville. La vie dans une polyvalente dix fois plus grande que notre École Cimon. Nous étions « Chambres en ville » avant même la série culte des années 90.
Nous avons appris à connaître de nouveaux profs. William Kawina avec qui je jouais au tennis après ses cours d’anglais; Ghislain Tremblay, aussi défenseur des Angus de Baie St-Paul, qu’on allait encourager à l’aréna; Gérard Tremblay en mathématiques, un insulaire d’origine; Daniel Bradet devenu par la suite député du comté; et tant d’autres. Merci à eux tous pour le savoir qu’ils nous ont transmis.
Chère St-Aubin, l’année 1975-1976 nous a ouvert de nouveaux horizons. Il n’y avait pas que l’école. Il y avait les rendez-vous à l’aréna pour le hockey de la Ligue intermédiaire et l’incontournable séance de patinage libre du mercredi soir.
Chère St-Aubin, plusieurs d’entre nous ont aussi vécu leurs premiers amours. Le côté exotique des nouveaux arrivants insulaires plaisait peut-être aux continentaux. Des amours que les adolescents croyaient pour la vie. Comme le reste, ils ont passé, mais ont laissé de beaux souvenirs.
Chère St-Aubin, en cette année jubilaire, je tiens à te remercier. Tu as agrandi notre monde. Nous avons lié des amitiés avec des jeunes du reste du comté; de Baie St-Paul, de Petite-Rivière aux Éboulements en passant par St-Hilarion, St-Urbain et le rang de la Mare.
Chère St-Aubin, tu as assuré notre transition vers des cégeps plus grands et des villes plus vastes encore. Tu nous as bien préparé à cette nouvelle vie.
Cinquante ans plus tard, chère St-Aubin, tu continues ta mission. Tu vieillis, mais ton cœur a toujours le même âge, celui des jeunes que tu accueilles année après année.
Chère St-Aubin, nous, les finissants de 1976, avons maintenant atteint l’âge de la retraite. Nous te sommes redevables de ce que nous sommes devenus.
Chère St-Aubin, merci encore pour ton accueil. Prends soin de toi. Prends soin aussi de tous ces jeunes qui te sont confiés.
Réjean Bergeron
Finissant 1976.
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