Tensions commerciales : Sitec tire son épingle du jeu

Par Jean-François Dufour 5:00 AM - 29 mai 2025
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Photo archives.

La mine de quartz détenue par Sitec Amérique du Nord exporte une partie considérable de sa production au sud des frontières canadiennes.

Malgré les tensions commerciales en cours entre le Canada et les États-Unis, l’entreprise Sitec Amérique du Nord, qui possède une mine de quartz au nord de Saint-Urbain, semble s’en tirer sans trop de conséquences.   

« De notre côté, ça n’a pas beaucoup d’impacts », affirme Alain Gravel, qui est gérant de l’usine de Saint-Urbain et responsable des ressources humaines. Il soutient également que les volumes de production de la mine ne sont pas affectés à l’heure actuelle.

Cette situation serait attribuable à deux facteurs bien précis.

Tout d’abord, il faut savoir qu’une bonne partie de la production effectuée aux installations du Petit-Lac-Malbaie est destinée au marché québécois et est acheminée chez deux partenaires situés à Chicoutimi et à Bécancour. Les tarifs douaniers n’ont donc pas d’impact à ce niveau.  

Toutefois, Sitec exporte près de la moitié de sa production au Minnesota, car l’entreprise appartient depuis 2018 à Cambria, une société basée dans cet État du nord des États-Unis. Mais M. Gravel explique que malgré le contexte actuel, les carrières que possède Cambria au Québec conservent leur avantage comparatif.

« Si la compagnie mère n’achète pas au Québec, elle devra acheter de la pierre qui provient de l’Inde et de la Turquie pour produire les comptoirs de cuisine », souligne-t-il.

« Ils ont tout intérêt à développer le marché québécois, car le fait est que nous ne vendons pas des oreillers de plume », ajoute le directeur, qui rappelle que le poids important de la marchandise engendre des coûts de transport astronomiques pour l’entreprise mère.

Il n’est donc pas étonnant que les mines situées dans la province fassent toujours partie intégrante de la stratégie d’approvisionnement de Cambria qui, ultimement, doit éponger les tarifs de 10 % imposés par l’administration Trump.

L’influence se limite alors au « prix que la compagnie mère va payer pour son propre matériel », conclut M. Gravel.

Plus de la moitié des importations de Cambria proviennent du Québec. La société possède également une mine située tout près de la ville de Fermont.

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