Les «bugs» s’accumulaient à quelques mois du lancement de SAAQclic

À quelques mois de la mise en service de la plateforme SAAQclic, les «bugs» s’accumulaient, selon un ex-vérificateur interne de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), qui prédisait un lancement à l’image des «Grands feux Loto-Québec».
L’ancien auditeur Vincent Poirier a amorcé mercredi après-midi son témoignage à la commission Gallant, qui enquête sur les ratés du virage numérique de la SAAQ.
M. Poirier a relaté la période de tests qui a précédé le déploiement de SAAQclic en février 2023.Au cours de l’été et de l’automne 2022, plus de 100 anomalies «critiques» étaient détectées quotidiennement. Les équipes de développement réglaient environ de 30 à 40 de ces problèmes par jour.
Néanmoins, les «bugs» s’accumulaient, a indiqué M. Poirier au commissaire Denis Gallant.
«Il faut comprendre qu’il s’en est réglé beaucoup et il s’en est activé beaucoup. Le bassin d’anomalies non réglées, dont je me souviens, était minimalement de 1200», soit des «comportements non souhaités qui sont dommageables pour les services», a expliqué M. Poirier.
Malgré des difficultés persistantes, le feu vert a été donné pour lancer «la production», mettant fin ainsi à la période de tests, a indiqué celui qui est aujourd’hui architecte logiciel au ministère de la Sécurité publique.
Lorsque son patron à la vérification interne lui demande comment s’annonce le déploiement de la plateforme, M. Poirier a dit lui avoir offert cette image: «On va assister aux Grands feux Loto-Québec. Ça va péter de partout».
«Tous les éléments me laissaient présager que ça ne marcherait pas. Je ne pouvais pas dire à quelle ampleur», a mentionné M. Poirier.
Rappelons que la modernisation technologique de la SAAQ pourrait coûter minimalement plus de 1,1 milliard $ d’ici 2027, soit 500 millions $ de plus que prévu, selon le vérificateur général.
Le témoignage de M. Poirier doit se poursuivre jeudi matin.
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