Premiers répondants : La Malbaie n’en voit pas l’urgence

Mario Savard, directeur de la sécurité publique et incendie à La Malbaie. archive
Comme certains de ses homologues, le directeur du Service de sécurité incendie de La Malbaie, Mario Savard, ne croit pas qu’un service de premiers répondants (PR) ne soit efficace dans la ville. Il estime toutefois qu’il faut évaluer le besoin dans la région.
« On ne peut pas faire ça mur à mur et dire que ça va être efficace partout avec la grandeur de territoire qu’on doit couvrir », soutient le numéro 1 au SSILM.
Il explique que La Malbaie avait pris les devants, à l’époque, en formant une quinzaine de pompiers au cours de premiers répondants. « Ça n’avait finalement jamais démarré, mais je ne sais pas les raisons exactes de la décision », précise le directeur, qui n’était pas encore arrivée en poste à ce moment.
Comme son homologue de Baie-Saint-Paul, Mario Savard estime que la modification des horaires à l’heure pour les paramédics à changer la donne.
« C’est très rare qu’on arrive avant les ambulanciers sur un accident maintenant. […] Si, par exemple, j’ai deux pompiers qui sont de garde comme premiers répondants et qu’il y a quelqu’un qui a un malaise cardiaque au Grand-Fonds, il y a 17 minutes de déplacement à faire entre la caserne et le secteur », soutient-il.
« Tant qu’à faire, il faudrait que les deux personnes en garde pour le PR soient aussi pour les incendies, mais à ce nombre-là, ce n’est pas possible. Il faudrait que ce soit repensé au complet », complète M. Savard.
La CTAQ réagit
Pour sa part, la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) est « d’accord » avec le plan d’action gouvernemental visant à bonifier la première ligne.
Plus spécifiquement pour notre région, le directeur pour Charlevoix et Saguenay de la CTAQ, Éric Tremblay, croit que la nécessité d’avoir de premiers répondants est moins urgente ici. « La récente conversion d’horaire fait en sorte que les paramédics attendent dans les véhicules et sont prêts à partir. Les temps de réponse ont diminué avec ce changement », dit-il.
La CTAQ et le syndicat des paramédics de Charlevoix ont remis au fil des années plus de 40 défibrillateurs externes automatisés. « Ils sont un outil de plus dans le coffre », ajoute Érick Tremblay.
La CTAQ pourrait bien aussi former les premiers répondants. Elle est dans le processus pour être accréditée comme formatrice en ce domaine.
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